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La Maâmora, un écosystème en dégradation constante

La célébration de la Journée mondiale de l’environnement, le 5 juin de chaque année, constitue l’occasion idoine pour attirer l’attention sur la menace qui guette le patrimoine naturel du Royaume. Le Maroc est l’un des rares pays au monde qui dispose d’espèces endémiques. C’est le cas de la forêt de chênes-lièges de la Maâmora.

La Maâmora, un écosystème en dégradation constante
Le massif du chêne-liège qui s’étendait, au début du 20e siècle, sur une superficie de 130.000 ha, fait aujourd’hui face à plusieurs défis.

S’étendant sur une superficie de 123.000 ha (55.000 ha de chaîne-liège) et occupant de vastes territoires des provinces de Kénitra, Sidi Slimane et Sidi Kacem, la subéraie de la Maâmora est la plus vaste forêt de chêne-liège du pourtour méditerranéen. 
Cependant, cette forêt ne cesse de subir les contrecoups des aléas climatiques et les effets néfastes des activités humaines. À noter, à cet égard, que le massif du chêne-liège qui s’étendait au début du 20e siècle sur une superficie de 130.000 ha, fait face à plusieurs défis et son écosystème se heurte à plusieurs problèmes de dégradation. L’on peut citer, à cet effet, la succession des années de sécheresse, le surpâturage, la surexploitation des ressources forestières par les habitants ainsi que l’apparition de certains parasites et maladies et l’expansion urbanistique.
Il est à rappeler que la forêt de la Maâmora a fait l’objet de plusieurs plans de développement, de programmes de recherches et de projets de partenariat. Malgré les efforts entrepris par les pouvoirs publics pour la sauvegarde de ce patrimoine forestier, sa dégradation ne cesse d’inquiéter. Rappelons, à cet égard, qu’à travers un projet décennal qui s’étendait de 2005 à 2014, les services concernés ont planifié la régénération de 20.000 ha de chêne-liège, soit l’équivalent du près du tiers de la subéraie actuelle avec un investissement de 280 millions de DH. Par ailleurs, le Haut-Commissariat avait adopté plusieurs mesures de prévention et de lutte contre les incendies, notamment l’entretien des tranchées pare-feu, la sylviculture préventive, la construction et l’entretien de postes vigies, l’aménagement de points d’eau et le désherbage des accotements des routes, des voies ferrées et des lignes électriques. 
Parallèlement, un autre programme décennal 2015-2024 relatif à la forêt Maâmora a été mis en place. Il vise la protection et la reconstruction des écosystèmes à chêne-liège et la valorisation de la biodiversité de cet espace naturel, considéré comme un héritage à préserver selon une approche participative. Les objectifs stratégiques de ce programme ont également pour ambition la réalisation d’un développement socio-économique et la valorisation des plantations forestières, à même d’améliorer les conditions de vie de la population du milieu forestier. Les projets intégrés dans le cadre de ce programme s’intéressent essentiellement à la reconstruction et à la valorisation des forêts de la Maâmora côtière et de l’Est, outre la mise à niveau des forêts urbaines, semi-urbaines et péri-urbaines. Il s’agit un programme qui prend en considération les acquis et les lacunes des projets de la dernière édition (2005-2014), ainsi que les perspectives d’avenir, en tenant compte des besoins et des programmes des différents départements ayant trait au domaine forestier. Les prévisions de ce programme en matière de reboisement portent sur plus de 12.000 ha, dont 7.850 réservés à la reconstitution de la subéraie, pour un budget de 88 millions de DH.  Les efforts inlassables menés par le Maroc dans le domaine de la préservation de l’environnement et en matière de développement durable ne peuvent aboutir sans l’émergence d’une conscience écologique. On ne cessera jamais de répéter que la responsabilité est collective. 

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