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Les annonces de Abdellatif Jouahri

À l’issue de la deuxième réunion trimestrielle de l’année du conseil de Bank Al-Maghrib, Abdellatif Jouahri a annoncé que BAM, GPBM et CGEM ont recommandé au gouvernement de mettre en place un fonds de restructuration du tissu industriel. Il a également évoqué le dossier de la cryptomonnaie en soulignant que la Banque centrale entend bien rester à jour pour rebondir au moment opportun.

Les annonces de Abdellatif Jouahri
Le récent accord obtenu dans le cadre du dialogue social aura un impact positif sur le pouvoir d’achat et sur la consommation, estime Abdellatif Jouahri. Ph. Kartouch

BAM, GPBM et CGEM veulent un fonds de restructuration du tissu industriel 
Bank Al-Maghrib, le Groupement professionnel des banques du Maroc (GPBM) et la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) continuent à mener leur action concertée pour la relance du crédit bancaire et, partant, la croissance économique. Les trois institutions ont adressé mardi dernier une lettre au ministre de l’Économie et des Finances à ce sujet. C’est ce qu’a révélé Abdellatif Jouahri, gouverneur de Bank Al-Maghrib (BAM), à l’issue de la réunion trimestrielle de la banque centrale qui s’est tenue mardi dernier à Rabat. Elles y recommandent, notamment, la mise en place d’un fonds public de restructuration du tissu industriel. Parmi les autres propositions de la troïka figure la création d’un comité public-privé et d’un système de garantie nationale pour faire face au problème des retards de paiement qui représentent 400 milliards de DH, soit 40% du PIB, s’alarme le patron de BAM. 

Croissance : le non agricole reprend
Bon signe pour le comportement de l’économie nationale. Le non agricole est sur la bonne tendance. La croissance du PIB des activités non agricoles «reprend progressivement», relève Abdellatif Jouahri qui estime que le récent accord obtenu dans le cadre du dialogue social aura un impact positif sur le pouvoir d’achat et, partant, sur la consommation. Ce qui ne manquera pas de booster la croissance du PIB non agricole qui devra profiter aussi d’une reprise prévue de la demande extérieure, notamment européenne, adressée au Maroc, selon le gouverneur de BAM.
Les activités non agricoles devraient connaître, selon les prévisions de la banque centrale, un accroissement de leur valeur ajoutée de 3,6% en 2019 puis de 3,9% en 2020, après 2,6% en 2018.

Banques marocaines en Afrique : BAM veille au grain
La Banque centrale suit de très près la présence des banques marocaines en Afrique. Ce suivi a pour objet de mesurer l’impact qu’elle peut avoir sur le Maroc, notamment sur sa position extérieure et sur les règles prudentielles en vigueur. Ainsi, BAM dispose d’un comité dédié à l’Afrique, présidé par le patron de la Banque centrale et comptant trois présidents de banques parmi ses membres, indique Abdellatif Jouahri. Ces banques doivent dévoiler leur programme triennal d’investissement en Afrique, révèle-t-il. BAM signe également des accords avec les régulateurs bancaires africains pour échanger de données et même mener des actions communes de contrôle pour pouvoir affronter des difficultés que peuvent avoir des filiales de banques marocaines en Afrique sur leurs maisons mères. 
Vu que ces investissements sont limités si on les rapporte aux fonds propres de ces banques, Abdellatif Jouahri note qu’ils n’ont pas d’impact significatif sur la position extérieure du Maroc.

 Cryptomonnaie : La Banque centrale veut rester à jour
Bank Al-Maghrib veut rester à jour sur la question de la cryptomonnaie. Elle est, en effet, en train de constituer son dossier d’analyse sur les développements de cette monnaie virtuelle, révèle Abdellatif Jouahri qui rappelle que la feuille de route digitale de BAM s’est intéressée à cette question. L’intérêt de la Banque centrale se justifie par l’évolution qu’a connue la position du Fonds monétaire international (FMI) concernant la cryptomonnaie et la réflexion, voire des projets de banques dans d’autres pays à s’y mettre. BAM veut être prête à réagir au moment opportun. 

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