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Une application mobile pour compenser les émissions de carbone

«Nous sommes des milliards de solutions. Les citoyens doivent agir sans attendre les négociations officielles». C’est en partant de ce principe que Diallo Saliou, originaire de Guinée-Conakry vivant au Canada, a développé «Irokko», une application mobile qui permet à son utilisateur de calculer sa propre empreinte écologique.

Une application mobile pour compenser les émissions de carbone
L’application calcule le nombre d’arbres qu’il faut planter pour compenser les émissions de gaz à effet de serre, explique Diallo Saliou. Ph. S.B.

Il fort probable que la COP 25 connaisse le même épilogue que les précédentes. Le Fonds d’adaptation au changement climatique au profit des pays en développement et la compensation des pertes et préjudices subis par ces pays divisent encore. Et les négociateurs vont se donner rendez-vous l’année prochaine en promettant de faire mieux. Reste les citoyens qui doivent prendre leurs propres initiatives afin de protéger l’environnement. «Nous sommes des milliards de solutions. Les citoyens doivent agir sans attendre les négociations officielles». C’est en partant de ce principe que Diallo Saliou, originaire de Guinée-Conakry vivant au Canada, a développé «Irokko», une application mobile qui permet à son utilisateur de calculer sa propre empreinte écologique. Cette application gratuitement téléchargeable permet de calculer la quantité de CO2 émise après voyage, à titre d’exemple, en voiture ou en avion. «À partir de cette donnée chiffrée, l’application calcule le nombre d’arbres qu’il faut planter pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre», explique Diallo Saliou qui souligne que la traduction en arabe d’«Iroko» est en cours de réalisation.  Cette initiative est la bienvenue face à la progression de ces émissions. Selon le bilan annuel du Global Carbon Project (GCP), ces émissions devraient progresser de 0,6% en 2019, entraînant «une augmentation des concentrations de CO2 dans l’atmosphère» qui contribuent au dérèglement du climat. Pour ne pas dépasser l’objectif de limiter le réchauffement planétaire au mieux à 1,5 °C, au pire à 2 °C, il faudrait réduire les émissions de gaz à effet de serre de 7,6% par an, chaque année dès l’an prochain et jusqu’à 2030, a calculé le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE). «Actuellement, nous le faisons au Québec, au Pérou, au Guatemala et en Colombie-Britannique et nous souhaitons étendre notre zone d’intervention essentiellement en Afrique. Nous avons tous des empreintes écologiques, nos vêtements, nos déplacements... ont des conséquences écologiques. L’idée n’est pas de culpabiliser, bien au contraire. L’idée est de démontrer que chacun de nous peut agir sans attendre que les États prennent des décisions à notre place». 

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