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Les associations de parents d’élèves existent, mais participent peu aux activités des établissement d’enseignement

Bien que le taux de couverture des associations de parents et de tuteurs des élèves présentes dans les établissements d’enseignement public s’élève à 83,43%, le taux d’adhésion des parents et tuteurs des élèves reste faible et ne dépasse pas 31,3%. Telles sont les principales conclusions du projet de rapport intitulé «les Associations des parents et tuteurs d’élèves : un partenaire essentiel pour l’édification de l’école de l’équité, de la qualité et de la promotion», présenté hier par le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique.

Les associations de parents d’élèves existent, mais participent peu aux activités des établissement d’enseignement
Selon les conclusions du rapport, le nombre d’associations de parents et de tuteurs d’élèves présentes dans les établissements d’enseignement public a atteint 9.043 en 2017.

Bien que les associations des parents et tuteurs d’élèves soient fortement représentées au sein des établissements scolaires, elles rencontrent plusieurs contraintes», tel est en gros le constat établi par le projet de rapport sur les associations de parents présenté hier par Hakima Lotfaoui, membre de la Commission permanente et des services sociaux et culturels au sein du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation de la recherche scientifique. Intitulé «les Associations des parents et tuteurs d’élèves : un partenaire essentiel pour l’édification de l’école de l’équité, de la qualité et de la promotion», ce rapport établit un diagnostic de la situation actuelle de ces associations en se basant sur une enquête de terrain et sur les résultats d’une étude nationale sur les ménages et l’éducation, réalisée par l’Instance nationale d’évaluation.
Selon les conclusions de ce document, le nombre d’associations de parents et de tuteurs d’élèves présentes dans les établissements d’enseignement public a atteint 9.043 en 2017, soit un taux de couverture d’environ 83,43%. Mais bien que ce taux soit élevé, le taux d’adhésion des parents et tuteurs d’élèves au niveau des établissements d’enseignement où ces associations existent reste faible et ne dépasse pas 31,3%, sachant que le taux de participation aux activités de ces associations parmi les adhérents diminue pour atteindre 25,3%.
L’étude révèle en outre que le niveau d’adhésion à ces associations diminue encore chez les familles à faible revenu pour atteindre 15,9%, contre 47,3% chez les familles à haut revenu. Le taux de participation des familles aux réunions de ces associations est également variable selon le niveau d’instruction. Ainsi, chaque fois que le niveau d’instruction est élevé, le taux de participation effective aux réunions de ces associations s’en trouve amélioré (niveau secondaire et plus : 43,5%, contre 19,8% seulement pour ceux qui n’ont aucun niveau d’instruction).
S’agissant des contraintes, le rapport relève une caducité des textes régissant ces associations. En effet, comme le note Mme Lotfaoui, bien que ces associations jouent un rôle essentiel dans le système éducatif, l’évolution enregistrée dans leur statut et des textes réglementaires n’a pas été suffisamment accompagnée par une évolution dans leurs performances. Le rapport relève en outre une faible adhésion de ces associations aux principes de transparence et aux dispositions réglementaires relatives à l’élection de leurs bureaux, à la présentation des rapports moraux et financiers et des rapports d’activité et de leur évaluation, ainsi qu’à l’obligation de déposer les avoirs dans un compte bancaire.
Les experts du Conseil soulèvent également la présence excessive des cadres administratifs et pédagogiques dans les bureaux de ces associations, l’absence de critères clairs régissant l’exercice de la tutelle sur les enfants et des ambiguïtés caractérisant les relations de ces associations avec la direction pédagogique. Ce qui se traduit parfois par des tensions entre les deux parties. Le document pointe enfin du doigt la faiblesse des compétences fondamentales chez les préposés à la constitution et à la gestion de ces entités dans les domaines de la gestion administrative et financière ainsi que l’insuffisance des ressources financières de ces associations, eu égard aux rôles et aux missions qu’elles sont censées remplir.

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