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Les autorités de khémisset ont lancé dernièrement une vaste campagne d’assainissement visant les cafés et locaux de commerce, qui occupent illégalement le domaine public. Il s’agit aussi de faire face à la prolifération des marchands ambulants qui n’a cessé de s’amplifier ces dernières années. Ils sont partout : sur les bords des routes, devant les habitations, les centres commerciaux, à côté des cafés et à proximité des jardins publics. Dans certains quartiers de Khémisset, ces marchands ont envahi les rues bloquant tout passage de véhicules. Ce phénomène, qui s’est développé de manière préoccupante, est un véritable calvaire qu’endurent quotidiennement les habitants. La principale artère de la ville est carrément assiégée par des centaines de marchands ambulants ou à la sauvette, de même qu’une bonne partie des trottoirs est squattérisée par les clients des cafés. Cette exploitation abusive de l’espace public porte atteinte au droit des piétons qui sont obligés de marcher au milieu de la chaussée au péril de leur vie. L’exploitation des terrasses de cafés est également problématique dans la ville. En principe, celles-ci ne doivent pas s’étendre sur l’espace public. «Elles doivent se limiter à une rangée de tables», explique un militant associatif local avant d’ajouter : «La plupart des cafés dépassent largement les limites autorisées. Certains ne disposent même pas d’autorisation et utilisent pourtant depuis longtemps le domaine public». Il est donc temps de mettre un peu d’ordre et gérer cette situation de manière à faire respecter la loi. C’est dans ce souci que les autorités locales ont procédé à une opération de ratissage qui a touché notamment les charrettes qui bloquent complètement les rues et gênent la circulation. Les habitants ont accueilli avec satisfaction les mesures prises par les autorités, mais cela ne les a pas empêchés de s’interroger sur le sort réservé aux marchands ambulants.
Lutter contre l’occupation du domaine public c’est bien, mais trouver des solutions pérennes qui arrangent tout le monde c’est encore mieux.
Abdélkébir Eddoha
