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Des avancées, mais un repositionnement s'impose

L'industrie manufacturière a tiré profit du Plan d’accélération industrielle lancé en 2014 pour consolider ses performances en termes de valeur ajoutée, d’emplois, d’exportations et d’investissements directs étrangers. Toutefois, pour mieux capter les opportunités, le secteur est appelé à se repositionner. C’est ce qui ressort d’un nouveau tableau de bord sectoriel de l’économie marocaine, réalisé par le ministère des Finances.

Le secteur industriel a bien pris de l’ampleur ces dernières années, sous l’effet du Plan d’Accélération industrielle (PAI). Toutefois, il est appelé à se repositionner pour mieux capter les opportunités qui s’offrent aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale et à se rénover afin de faire face à une concurrence de plus en plus intense. C’est la principale conclusion qui ressort d’un nouveau tableau de bord sectoriel de l’économie marocaine, réalisé par la Direction des études et des prévisions financières (DEPF). En effet, indique l’auteur de l’étude, depuis le lancement du PAI en 2014, l'industrie manufacturière continue de consolider ses performances, en réalisant une croissance de 10% de sa valeur ajoutée entre 2014 et 2017. Ce qui s’est traduit par la création d’un total de 288.126 emplois sur la même période. Soit 57% de l’objectif d’emplois escomptés à horizon 2020, selon le département de l’Industrie, cité par l’étude. Ces nouveaux emplois ont été créés en grande partie par l’automobile, avec 29% du total, suivie par l’agroalimentaire (16%) et le textile&habillement (13%). La contribution des branches mécanique-métallurgique et l’aéronautique s'avère moindre, se situant à 6 et 3% respectivement. L’effet du PAI a été également sensible sur les investissements directs étrangers (IDE) à caractère industriel. Ces IDE ont dépassé 13 milliards de DH, en accroissement de 1,7 milliard de DH, entre 2014 et 2017, par rapport à la période 2010-2013.
Idem pour les exportations qui ont atteint 149,4 milliards, en hausse annuelle moyenne de 10,3%, note la DEPF qui relève qu’avec la «transformation industrielle enclenchée durant la dernière décennie», la part des exportations à contenu technologique élevé et moyennement élevé s’est établie à 53% en 2016, en progression de 15 points par rapport à 2007.
Cette dynamique des exportations industrielles est due essentiellement à la branche automobile qui s’y est taillé la part du lion (40%), avec à 58,5 milliards de DH en 2017. Avec un volume de production atteignant 376.286 véhicules, le Maroc occupe, pour la cinquième année consécutive, la deuxième place en Afrique après l’Afrique du Sud. Un poids qui devra se renforcer avec l’entrée en production de l’usine PSA dès cette année, qui table sur une production initiale de 100.000 véhicules avant d’atteindre, à terme, 200.000 rappelle l’étude.
Suivent le textile&cuir, avec un chiffre d’affaires à l’export de 37,4 milliards, et la branche des industries alimentaires, avec 32 milliards. L’aéronautique, qui affiche 18,4 milliards, revendique la quatrième position, devant l’Offshoring (9,1 milliards.
Pour affermir cette dynamique et la pérenniser, la DEPF recommande «l’affinement des spécialisations au profit de créneaux dynamiques et à plus forte valeur ajoutée, une meilleure valorisation de la production locale et la prospection de nouveaux marchés porteurs, notamment en Afrique». Des choix qui «s’imposent avec acuité», conclut-elle. 

 

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