Les avis des experts sur la place du gaz naturel, énergie fossile mais qui émet moins de gaz à effet de serre que le pétrole ou le charbon, dans la transition énergétique semblent diverger. Pour se rapprocher de l’Accord de Paris, l’Agence internationale de l’énergie (AIE), préconise que le gaz naturel doive progresser de 10% jusqu’à la fin des années 2020. Cette augmentation doit cependant être couplée avec la chute de la consommation de pétrole. L’ONG Global Witness, créée en 1993 pour défendre «les droits de l’homme et l’environnement», ne partage pas cette position : «L’AIE doit se libérer de l’influence de l’industrie des énergies fossiles et des pays qui nient l’urgence climatique, comme les États-Unis», estime Murray Worthy, chargé de campagne pour l’ONG citée par l’AFP. Allant dans le même sens, la Banque européenne d’investissement vient d’annoncer qu’elle cesserait de financer de nouveaux projets liés aux énergies fossiles, y compris le gaz, à partir de 2022. Pour le cabinet Wood Mackenzie, «le remplacement du charbon par du gaz a eu un impact sur la qualité de l’air dans le nord de la Chine avec un immense bénéfice sur la santé publique». Autre avis différent, celui de l’ONG «Les amis de la Terre» qui estime que «les émissions de méthane liées à la production d’énergie à partir du gaz sont largement sous-estimées (...) Le gaz n’émet pas toujours moins de gaz à effet de serre que d’autres sources d’énergie fossiles».
Les avis divergent
Samir Benmalek
|
24 Novembre 2019
À 14:21