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Babylone inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco

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L’Unesco a inscrit, vendredi, au patrimoine mondial le site mésopotamien de Babylone en Irak, pays déchiré depuis 40 ans par la guerre et où des jihadistes ont ravagé nombre de ses joyaux antiques. Les autorités archéologiques irakiennes misaient beaucoup sur ce dossier, retoqué à cinq reprises depuis 1983 pour faire inscrire ce site de 10 km2, dont seuls 18% ont fait l’objet de fouilles.
Située à 100 km au sud de Bagdad et vieille de plus de 4.000 ans, Babylone «était la plus grande ville peuplée de l’histoire antique», explique à l’AFP Qahtan al-Abeed, directeur des Antiquités de Bassora qui a porté le dossier de Babylone auprès de l’Unesco. Alors que l’Irak se targue d’être le berceau de l’écriture - les premières tablettes cunéiformes y ont été gravées il y a près de 5.500 ans -, «les Babyloniens sont la civilisation de l’écriture, de l’administration et de la science», poursuit-il.
L’inscription de Babylone au patrimoine mondial de l’Unesco, approuvée vendredi lors d’un vote à Bakou, «va encourager les recherches et les aménagements sur le site» et «faire de la publicité gratuite pour le tourisme», s’enthousiasme M. Abeed. Babylone occupe une place particulière dans l’Histoire et la mythologie mondiale, avec sa fameuse Porte d’Ishtar, ses jardins suspendus et la tour de Babel, deux monuments emblématiques même si leur localisation fait toujours débat.
«Comment raconter l’Histoire de l’humanité sans raconter le plus ancien des chapitres : Babylone», a déclaré le représentant irakien devant le comité de l’Unesco qui se réunissait en Azerbaïdjan pour étudier le dossier de 34 autres sites, notamment au Brésil et au Burkina Faso. «Ce vote remplit un vide évident», a déclaré un délégué tunisien de l’organisation onusienne, affirmant que la convention de l’Unesco a été conçue pour protéger ce genre de sites en particulier. À la suite du vote, l’Irak a invité les délégués à visiter Babylone, «berceau de la civilisation».
Vendredi, l’Unesco a toutefois déclaré que les «conditions extrêmement vulnérables» du site soulevaient de «sérieuses inquiétudes», car de nombreuses structures nécessitent un travail de conservation immédiat et plusieurs sont «sur le point de s’effondrer». Le site n’a toutefois pas été classé sur la liste du patrimoine en péril, classement auquel l’Irak était opposé. L’Unesco travaillera conjointement avec les autorités locales pour mettre en place un plan d’action pour la conservation, a déclaré l’organisation. 

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