Menu
Search
Vendredi 19 Avril 2024
S'abonner
close
Vendredi 19 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Société

Les bacheliers, entre des vacances méritées et la contrainte de la préparation pour les grandes écoles

L’obtention du baccalauréat constitue le couronnement de tout un parcours scolaire riche en acquis et en apprentissages. Une fois le précieux sésame en poche, les bacheliers désirant célébrer leur réussite et profiter des vacances se heurtent aux concours d’accès aux écoles supérieures.

Les bacheliers, entre des vacances méritées et la contrainte de la préparation pour les grandes écoles
Une fois le précieux sésame en poche, les bacheliers se heurtent aux concours d’accès aux écoles supérieures.

Après avoir dépassé avec succès le dernier obstacle durant deux années de baccalauréat, la première se concluant par un examen régional et la deuxième aboutissant à l’examen national unifié, les bacheliers doivent se remettre à réviser et à se préparer à nouveau pour les concours d’accès aux grandes écoles. En effet, l’admission dans un établissement d’enseignement supérieur s’avère le plus grand défi à relever pour les nouveaux lauréats du bac, dans la mesure où le nombre de places est limité, les candidats étant nombreux et les concours très sélectifs. Ainsi, un vaste choix d’études supérieures s’offre aux bacheliers marocains : les Facultés, les Instituts ou encore les grandes écoles. L’accès à certains de ces établissements se fait par sélection sur dossier, alors que l’admission dans d’autres s’effectue essentiellement par voie de concours (ENCG, ENSA, ENA, Faculté de médecine…).
Enthousiastes d’envisager l’avenir avec confiance et espoir, les bacheliers commencent la nouvelle course pour l’envoi des dossiers et la préparation des concours d’accès aux grandes écoles qui leur donneront la possibilité de suivre des études dans leurs domaines de prédilection.
«Fière de décrocher mon diplôme avec mention très bien, j’ai commencé la préparation de mes concours quelques jours après l’affichage des résultats, j’ai suivi des cours intensifs pour décrocher une place et réussir ces concours sélectifs, tels que les examens des Facultés de médecine, de médecine dentaire, de pharmacie ainsi que de l’École nationale d’architecture et de l’École nationale des sciences appliquées», explique Nada, jeune bachelière de 18 ans en sciences expérimentales, approchée par la MAP.
L’inquiétude de cette bachelière confirme qu’avoir une note de 17, voire 18 sur 20 en moyenne générale, ne garantit pas une place dans les grandes écoles, vu que le nombre des admis augmente. En effet, un nombre total de 253.808 candidats de l’enseignement public et privé ont été admis aux sessions ordinaire et de rattrapage de l’examen national unifié cette année, selon le ministère de l’Éducation nationale, avec un taux global de réussite de 77,96%, contre 71,96% en 2018, soit une hausse de 6%.  Par ailleurs, il est prévu qu’environ 250.000 étudiants intègrent les universités au titre de la prochaine rentrée universitaire, selon le ministère de tutelle, en raison, justement, de la hausse du taux de réussite. Par conséquent, plusieurs bacheliers ayant décroché leur bac avec mention bien et très bien n’arrivent pas à réussir les concours des grandes écoles et se trouvent face à un choix unique, rejoindre la Faculté. Et pour y échapper, quelques-uns empruntent la voie des études à l’étranger.
Interrogé par la MAP, Zyad, étudiant en sciences politiques à l’Université de Lille, a affirmé qu’il ne regrette pas son choix, pour des raisons diverses, notamment en ce qui concerne la particularité de la formation qui n’est pas vraiment disponible au Maroc, à part celle d’excellence à l’Université Mohammed V. 
Lamyae, quant à elle, rêvait toujours de devenir médecin. Son échec aux concours de la Faculté de médecine, malgré sa moyenne honorable, l’a obligée à postuler ailleurs. En France, elle a pu s’inscrire à l’École nationale supérieure d’architecture de Toulouse, mais elle n’a pas pu s’intégrer dans son nouvel environnement, a-t-elle déploré dans une déclaration à la MAP. Face à cette situation, la jeune bachelière a dû laisser tomber une année d’études et repasser, encore une fois, les concours au Maroc, où elle a finalement été admise à l’École nationale d’architecture de Tétouan. Bassma Rayadi (MAP)

Lisez nos e-Papers