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La BAD globalement satisfaite de la réalisation de ses «High5»

Des progrès indéniables mais de nombreux défis encore à relever. C’est la conclusion de la Banque africaine de développement consignée dans sa revue annuelle sur l’efficacité du développement du continent. L’institution panafricaine affiche son satisfecit dans la réalisation de ses 5 objectifs de développement de l’Afrique. Toutefois, dans des secteurs comme l’énergie, l’agroalimentaire et l’industrie, le continent a encore du pain sur la planche.

La BAD globalement satisfaite  de la réalisation de ses «High5»

La Banque africaine de développement (BAD) dresse l’état d’avancement de ses 5 priorités de développement du continent. Dans sa revue annuelle sur l’efficacité du développement, la Banque panafricaine affirme progresser de manière satisfaisante dans la réalisation de ses objectifs de développement et ses objectifs opérationnels. Concrètement, l’institution affiche son satisfecit par rapport à son objectif d’intégrer l’Afrique. «L’intégration économique régionale dans le continent a fait un grand pas en avant avec l’adoption de l’Accord établissant l’Accord de zone de libre-échange du continent africain (ZLEC) qui est entrée en vigueur en mai dernier. Une plus grande intégration donnera aux producteurs africains un accès à des marchés plus vastes et encouragera le commerce et l’investissement, ce qui créera des emplois, stimulera la productivité et encouragera la diversification», fait valoir la BAD. Toutefois, nuance la banque, en dehors de quelques réalisations marquantes, le commerce intra-africain reste faible. Des obstacles importants demeurent dont le coût élevé des échanges transfrontaliers.  Côté énergie où la Banque affiche l’objectif d’éclairer l’Afrique, l’intégration régionale occupe une place «importante» dans le programme. Actuellement, 8% seulement de l’énergie fait l’objet d’échanges transfrontaliers, mais ce pourcentage ne cesse de croître. L’accès à l’électricité s’améliore également : 52% de la population des pays africains ont maintenant accès à l’électricité.  Dans son troisième chantier (Nourrir l’Afrique), la BAD affirme que la transformation du secteur agricole joue un rôle essentiel dans la croissance économique, l’élimination de la pauvreté et la sécurité alimentaire. «Mais le continent est confronté à des obstacles importants qui l’empêchent de réaliser son potentiel». Selon sa revue, la balance commerciale agricole nette de l’Afrique s’est sensiblement améliorée, mais les progrès pour réduire l’incidence de la faim et de la malnutrition restent lents. La Banque assure avoir joué un rôle de premier plan en soutenant des initiatives en matière d’agro-industrie, d’innovation et de nutrition. Résultats des courses : en 2018, quelque 19 millions de personnes ont bénéficié de ses projets. 
Pour ce qui est de l’industrialisation de l’Afrique, une quatrième priorité de la BAD, la revue indique que bien que la part du secteur manufacturier ait doublé au cours de la dernière décennie, sa valeur reste concentrée pour l’essentiel dans quelques pays, comme l’Afrique du Sud et le Maroc. Toutefois, des tendances positives ont été observées dans le sens d’une plus grande intégration régionale des chaînes de valeur industrielles et d’une augmentation des investissements intra-africains. Le renforcement des liens régionaux est un moyen de stimuler la croissance industrielle. La compétitivité mondiale de l’Afrique s’améliore, et 49% de la population a désormais accès au financement. Toutefois, en ce qui concerne les principaux indicateurs industriels, les progrès sont lents. La diversification économique du continent reste faible, malgré la croissance de certains secteurs non extractifs prometteurs comme le tourisme et les TIC. En 2018, les projets du secteur privé de la Banque ont bénéficié à 1,2 million de personnes sur le continent, dont la moitié de femmes.  Enfin, pour le cinquième objectif (améliorer la qualité de vie des populations), la BAD affirme que si l’Afrique accélère sa croissance économique, 40% des Africains vivent encore en dessous du seuil de pauvreté et les inégalités restent élevées. Pour répondre à la demande d’emplois en Afrique, il faudra maintenir une croissance économique forte et introduire des changements structurels. En 2018, les projets de la BAD ont fourni des emplois à 1,2 million de personnes et amélioré l’accès à l’eau et à l’assainissement à 8,2 millions d’autres. 

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