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Baisse de régime pour la production industrielle cet été

L’activité industrielle devrait perdre en dynamisme cet été. Les industriels s’attendent, en effet, globalement à une stagnation de la production au cours des mois de juin, juillet et août. De même, plus d’une entreprise sur quatre déclare ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future des ventes, selon un sondage réalisé par Bank Al-Maghrib auprès des industriels.

Baisse de régime pour la production industrielle cet été

La période estivale s’annonce globalement peu porteuse pour l’activité industrielle. Le dernier sondage réalisé par Bank Al-Maghrib (BAM) auprès des chefs d’entreprises opérant dans l’industrie montre, en effet, un certain fléchissement de leur moral. Et ce, après avoir affiché durant plusieurs mois un état d’esprit positif. Ils s’attendent ainsi globalement à une stagnation de la production au cours des mois de juin, juillet et août. Ils pourront, toutefois, se consoler par un bon comportement en vue des ventes qui devront être orientées à la hausse durant la même période. Le sondage de la Banque centrale livre un autre indice qui montre ce relatif retournement de situation. Plus d’une entreprise sur quatre déclare ne pas avoir de visibilité quant à l’évolution future des ventes, particulièrement dans l’agro-alimentaire et dans la mécanique et métallurgie.
Cette perspective avait déjà commencé à se profiler en mai dernier. Les résultats de l’enquête mensuelle de conjoncture de Bank Al-Maghrib révélaient en effet une hausse, d’un mois à l’autre, de la production et une stagnation des ventes.

Les industriels auraient certes reçu des commandes en augmentation en mai, mais cela n’aurait pas épargné au carnet de commandes d’être inférieur à la normale. Cette évolution l’activité industrielle s’est traduite par un taux d’utilisation des capacités qui se serait établi au même niveau que le mois précédent, soit 75%. 
L’accroissement de la production au cours du mois de mai aurait profité à l’ensemble des branches d’activité, hormis le textile et cuir où elle aurait marqué une stagnation. Celle-ci résulte d’un repli dans l’industrie textile et dans l’industrie de l’habillement et des fourrures et d’une progression dans l’industrie du cuir et de la chaussure.
S’agissant de la stagnation des ventes, elle est le fruit de l’évolution contrastée dans la chimie et parachimie (hausse), la mécanique et métallurgie (recul) et la stagnation dans l’agro-alimentaire et le textile-cuir.
En ce qui concerne les commandes, elles se seraient améliorées dans l’agro-alimentaire et dans la chimie et parachimie et stabilisées dans le textile et cuir et dans la mécanique et métallurgie. Les carnets de commandes auraient été inférieurs à la normale dans toutes les branches d’activité à l’exception de l’agro-alimentaire où ils auraient été à un niveau normal. 

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