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La Banque centrale souligne des craintes accrues d’un Brexit sans accord

La Banque d’Angleterre a mis en avant jeudi des craintes accrues d’un Brexit sans accord au Royaume-Uni au moment où l’activité économique stagne, ce qui l’a poussée à maintenir ses taux.

La Banque centrale souligne des craintes accrues  d’un Brexit sans accord

«La probabilité d’un Brexit sans accord a augmenté» dans l’esprit des acteurs économiques, ont jugé les membres du Comité de politique monétaire (MPC) de la Banque d’Angleterre (BoE), selon le compte-rendu de leur réunion publié jeudi. L’institution a opté à l’unanimité pour un maintien du taux directeur à 0,75% et la poursuite du programme de rachat d’actifs. Après une solide croissance au premier trimestre (+0,5%), la BoE s’attend dorénavant à une croissance nulle au deuxième trimestre, alors qu’elle tablait encore sur +0,2% lors de sa précédente réunion en mai. Cette prévision rejoint plusieurs indicateurs moroses publiés récemment et témoignant d’un sérieux essoufflement de l’activité depuis avril. Les membres du MPC estiment que «la constitution de stocks de certaines entreprises au Royaume-Uni et dans l’Union européenne en amont de la date limite concernant le Brexit a (...) dopé la croissance du premier trimestre». Un effet temporaire qui devrait donc se traduire par une croissance moindre dans le futur, le temps d’écouler les stocks constitués.

Initialement prévu le 29 mars, le Brexit a été repoussé au 31 octobre. Dans une enquête réalisée par la BoE auprès des entreprises britanniques, environ trois quarts d’entre elles ont jugé que le report du Brexit ne changeait rien à l’incertitude, tandis qu’«environ un dixième (...) a jugé que l’incertitude avait augmenté, surpassant la part de ceux qui pensent que l’incertitude a diminué», ont souligné les responsables de la Banque. La BoE s’est également inquiétée des tensions commerciales croissantes. Évoquant l’augmentation des taxes américaines sur les produits chinois importés, la menace de droits de douane croissant à l’encontre du Mexique et le délai de 180 jours accordé à l’Union européenne avant la mise en place de taxes sur les véhicules, le MPC a jugé que «les conséquences indirectes, sur la situation financière et sur la confiance, pouvaient être importantes pour l’offre aussi bien que pour la demande». Le ton adopté contraste avec celui de la précédente réunion, en mai, lorsque les responsables de la BoE avaient relevé leurs prévisions de croissance pour 2019 et 2020, prenant acte de la bonne santé de l’économie du Royaume-Uni et de la résilience de l’économie mondiale. 

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