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«Notre Banque contribue à l’amélioration du taux de bancarisation avec l’extension constante de son réseau et une offre de produits et services adaptés»

Le Matin : Quelles ont été les performances commerciales et financières de Bank Of Africa – Burkina Faso en 2018 et quelles sont les perspectives pour 2019 ?
Faustin Amoussou :
L’année 2018 s’est achevée sur un bilan positif malgré un contexte socioéconomique et sécuritaire difficile. Au 31 décembre 2018, la Banque a réalisé de bonnes performances :
• Une hausse des dépôts de la clientèle de 8,2% • Des emplois de la clientèle en progression de 20,5% 
• Un total bilan qui s’accroît de 5,4%
• Un résultat net de 26,363 millions d’euros, en augmentation de 76,8% par rapport à son niveau au terme de l’année précédente
2018 s’est aussi caractérisée par un développement du portefeuille clients de près de 18% et une extension du réseau avec la création d’un Centre d’affaires à Bobo Dioulasso, la capitale économique du Burkina Faso, portant le nombre de nos points de vente à 52.
L’année 2019 sera celle de la mise en œuvre de notre nouveau Plan triennal de développement (PTD) 2019-2021. Outre les axes stratégiques de ce plan, les défis majeurs à relever seront l’amélioration de notre qualité de service, le renforcement de notre offre digitale, une transformation bilancielle au profit des PME-PMI et des particuliers, ainsi que le renforcement des compétences de nos ressources humaines.

Quelle lecture faites-vous du marché bancaire du Burkina et que pèse Bank Of Africa – Burkina Faso sur ce marché ?
L’environnement bancaire au Burkina Faso est marqué par une forte concurrence. Le secteur est effet animé par 14 banques et une importante présence d’institutions de microfinances (IMF). Notre établissement se positionne depuis plusieurs années comme un acteur majeur du marché, affichant de très bonnes performances et des résultats en forte croissance. Selon plusieurs angles d’analyse, nous faisons partie du top 3 des banques de la place. À fin novembre 2018, notre établissement occupait la troisième place en termes de ressources collectées avec 16,25% de parts de marché et deuxième en termes de crédits à la clientèle avec 17,86% de parts de marché. Avec l’étendue de notre réseau, nous couvrons les principales régions et villes du pays pour être toujours proches de nos clients. 

Quels sont les contraintes et les défis à relever par le secteur bancaire burkinabé ?
À l’instar de celui de l’UEMOA, l’ensemble du secteur bancaire est engagé depuis le 1er janvier 2018 dans la mise en œuvre du nouveau dispositif règlementaire Bâle 2/3 et du nouveau Plan comptable bancaire. La mise en place de ces nouvelles exigences entraînent bien sûr des changements structurels et de multiples nouvelles contraintes, relatives notamment au contrôle interne, la gestion des risques et le renforcement des fonds propres.
Mais, grâce à l’appui des Structures centrales du Groupe Bank Of Africa et de notre actionnaire majoritaire BMCE Bank, nous avons relevé le défi dans les temps impartis et nous sommes désormais totalement conformes à la nouvelle réglementation.
Au titre des défis, nous pouvons citer l’inclusion financière, car le taux de bancarisation reste faible, ainsi que le renforcement de l’offre digitale.

Justement, qu'en est-il du taux de bancarisation et des efforts déployés pour contribuer à l’amélioration de ce taux et favoriser l’inclusion financière dans le pays ?
Le taux de bancarisation au sens strict se situe à ce jour à environ 20%. Notre Banque contribue à son amélioration avec l’extension constante de son réseau, une offre de produits et services adaptés, notamment numériques, sans oublier la sensibilisation permanente des populations à travers une forte mobilisation de nos équipes et une qualité de service en constante amélioration. La transformation digitale entamée cette année nous permettra de toucher une population plus large à travers des canaux de distribution technologiques.

Quelle stratégie mettez-vous en place pour accompagner les investisseurs marocains ?
Le Groupe Bank Of Africa est engagé depuis plusieurs années dans une stratégie de conquête et d’accompagnement des entreprises marocaines, celles déjà présentes dans l’espace UEMOA (Union économique et monétaire ouest-africaine) ou celles qui souhaitent s’y installer. Cette stratégie fonctionne notamment grâce aux synergies entre Bank Of Africa – Burkina Faso, le Groupe Bank Of Africa et BMCE Bank. En ce qui concerne notre établissement, de nombreuses entreprises marocaines font déjà l’objet d’un accompagnement de notre part, tant pour leur installation que pour le développement de leurs activités. Celles-ci occupent une place de choix dans notre portefeuille clients et contribuent fortement à notre produit net bancaire (PNB).

Qu’en est-il de l’encouragement des échanges commerciaux entre les deux pays ?
Les échanges commerciaux entre le Burkina Faso et le Maroc ont sensiblement évolué ces dernières années, passant de 24,4 millions de dollars en 2012 à près de 47 millions en 2016. La coopération fructueuse et dynamique existant entre ces deux pays favorise ces échanges, notamment dans les secteurs des télécommunications, des banques, des assurances, des transports, de l’agriculture, etc. 

L’environnement des PME est en pleine restructuration au Burkina. Quel rôle jouez-vous dans cette dynamique ?
Le secteur privé est un maillon essentiel dans le développement et la croissance économique de tout pays. Le gouvernement du Burkina Faso a mis en place des instruments qui facilitent l’investissement et le développement des PME-PMI. Nous plaçons la PME au cœur de notre stratégie de développement et Bank Of Africa – Burkina Faso accompagne de nombreuses PME et PMI, projets d’investissement et financement du fonds de roulement notamment. Nous avons également passé en 2018 une convention de garantie avec la Société financière internationale (SFI) pour atténuer les risques sur ce marché. Les PME-PMI représentent 10% des encours de crédit à la clientèle à fin décembre 2018 et nous ambitionnons de développer davantage nos encours dans le cadre de notre Plan triennal de développement 2019-2021.

Quels sont les secteurs qui bénéficient le plus des financements de Bank Of Africa – Burkina Faso ?
La Banque finance tous les secteurs-clés de l’économie : le secteur primaire (agriculture et élevage), le secteur secondaire (BTP et industries extractives) et le secteur tertiaire (commerce, télécommunications, etc.). Ce financement se répartit entre les grandes entreprises privées et étatiques (35%), les PME-PMI (10%), mais Bank Of Africa – Burkina Faso est aussi une grande banque de réseau, les particuliers représentent 55% de notre activité. 

Quelles synergies entre Bank Of Africa – Burkina Faso, le Groupe Bank Of Africa et BMCE Bank ?
Nous en avons déjà parlé en ce qui concerne les entreprises marocaines. D’une façon générale, nous bénéficions entièrement des expertises, des savoir-faire et de la puissance du Groupe Bank Of Africa comme de BMCE Bank. Ces synergies sont partout : assistance technique, programmes en commun, nouveaux produits, crédits consortiaux, échanges de pratiques gagnantes, formation, mobilité RH, etc.

Parlez-nous un peu de votre vision du futur, notamment de la transformation numérique de la banque ?
Nous sommes déjà engagés dans une dynamique de transformation digitale. Ce secteur est aujourd’hui un enjeu vital pour toute grande entreprise qui veut développer ses parts de marchés. Les développements technologiques et les pratiques de consommation ne nous laissent plus le choix. Nous sommes donc pleinement inscrits dans ce processus pour que Bank Of Africa – Burkina Faso soit toujours en phase avec les besoins de sa clientèle. 

Bank of Africa  participe à la préservation de l’environnement

Bank of Africa s’engage pour la cause environnementale en soutenant financièrement la campagne nationale de reforestation 2018 du Burkina Faso. Une délégation de la Banque a participé à la cérémonie de lancement de la campagne le mardi 14 août à Manga, avec les représentants du ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du développement durable. Le partenariat entre les 2 institutions permettra la mise en terre de 6 millions de plants sur des sites sécurisés et dotés d’un forage.

BOA Express, un nouveau service de transfert d’argent

Propre au Groupe BOA, BOA Express a été lancé le 7 février 2018 entre 2 sites pilotes, BOA-Burkina Faso et BOA-Côte d’Ivoire, et sera déployé fin avril en zone UEMOA et avant fin mai dans les autres filiales du Groupe.
Une extension du service est également prévue à travers des partenariats avec des réseaux de sous agents.
BOA Express offre dans un premier temps le service cash to cash, mais développera par la suite des services annexes : intégration dans les applications Mobile Banking et BOA Wallet, cash to account, account to cash...).

La banque en bref

 

Bank Of Africa – Burkina Faso est un établissement bancaire burkinabé créé le 12 mars 1997 sous forme de Société anonyme avec conseil d’administration. Cinquième BOA à démarrer ses activités, la Banque a ouvert ses portes au public le 23 mars 1998. Elle détient actuellement un capital de 11 milliards de F CFA.
Malgré une forte intensité concurrentielle dans le secteur bancaire, Bank of Africa – Burkina Faso s’impose aujourd’hui comme l’un des acteurs majeurs de la place bancaire burkinabé avec un total bilan de 757 milliards de F CFA (données au 31/12/2017). Elle est la deuxième grande banque du Burkina Faso.
Au 31 décembre 2017, la Banque présente un total dépôt de la clientèle de près de 523,8 milliards de F CFA, plus de 429.891 comptes, 464 collaborateurs, répartis sur un réseau de 44 agences dont 22 et 1 Centre d’affaires à Ouagadougou et 22 en régions. BOA est une banque commerciale universelle intervenant sur les marchés retail, corporate, et financier qui apportent à sa clientèle l’expertise d’un groupe puissant et structuré.

Nouvelle certification ISO 9001 pour BOA-BURKINA FASO

Bank Of Africa - Burkina Faso est engagée dans un système de management de la qualité depuis plusieurs années et cette démarche a abouti en 2014 à une certification ISO 9001.
Cette première certification couvrait les domaines suivants :
les opérations de caisse,
les opérations domestiques,
les opérations avec l’étranger,
le financement en crédit,
la monétique
et la gestion de la trésorerie.
Une certification ISO se doit d’être renouvelée tous les 3 ans, ce qui a été fait avec succès en 2017 avec une nouvelle certification ISO 9001, dans une version encore plus exigeante (version 2015 en remplacement de la version 2008).
Cette nouvelle version a pour particularité de mettre en plus en valeur :
Le rôle du management dans la démarche qualité (engagements de la Direction générale)
La gestion du risque et des opportunités (prise en compte des risques stratégiques et opérationnels dans la stratégie globale de l’entreprise)
La prise en compte de l’environnement externe (planification et la mise en œuvre d’un benchmarking pour être en phase avec les réalités de son marché)
Cette quête continuelle d’amélioration de la qualité de Bank Of Africa - Burkina Faso induit toujours plus d’exigence et d’engagement au bénéfice de ses clients. 

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