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La Banque mondiale, la FAO et l’ANDZOA se concertent à Marrakech

Aujourd’hui prend fin à Marrakech un atelier consacré à la préservation des écosystèmes oasiens du Maroc frappés de plein fouet par le dérèglement climatique, la pression démographique et l’érosion du savoir-faire local.

La Banque mondiale, la FAO et l’ANDZOA se concertent à Marrakech

La Banque mondiale, l’Agence nationale pour le développement des zones oasiennes et la FAO organisent un atelier national de deux jours, qui prend fin aujourd’hui à Marrakech, pour l’appui à la reconnaissance, la sauvegarde et le développement durable des oasis. «Cette rencontre qui réunira différents acteurs impliqués dans le développement des zones oasiennes, focalisera sa réflexion sur la situation des oasis au Maroc dont la vulnérabilité n’est plus à démontrer», indique un communiqué de l’Organisation onusienne chargée de de l’agriculture et de l’alimentation. Les oasis du Maroc s’étalent sur quatre grands bassins hydrauliques, soit 107.324 km² (15% de la superficie nationale). «L’espace oasien compte 1,6 million d’habitants, soit près de 5,3% de la population du pays. Les principaux espaces oasiens couvrent le territoire de 8 provinces et 113 Communes oasiennes», rappelle en préambule le projet d’adaptation au changement climatique au Maroc, pour des oasis résilientes initié en 2012 par le Maroc et le Programme des Nations unies pour le développement.

Déjà soumises à des conditions météorologiques extrêmes, les oasis subissent de plein fouet le dérèglement climatique dont l’impact «se traduira aussi par des réductions de rendements agricoles de l’ordre de 10 à 15% pour l’ensemble des provinces oasiennes», selon les prévisions du projet déjà mentionné. Cette baisse des rendements sera conjuguée, selon la même source, à l’augmentation des besoins en eau d’irrigation de l’ordre de +8% pour Ouarzazate et +2% pour Zagora par rapport aux besoins avec et sans changement climatique en 2030. De plus, les oasis connaîtront une élévation de température, plus accentuée en été, et qui varierait entre 1°C et 3.2°C selon les saisons. Actuellement, un plan de régénération des anciennes oasis et la création de nouvelles porte sur une superficie de 17.000 hectares afin de passer d’une production en dattes de 160.000 tonnes en 2020 et 185.000 tonnes en 2030 contre 90.000 actuellement. Ce projet en cours de réalisation passe par le renforcement des disponibilités nationales de vitroplants en portant la capacité annuelle moyenne de production à 300.000 plants en 2020 contre 60.000 plants par an durant la période 2005-2009. 
Aussi, l’atelier de Marrakech s’attellera à identifier les actions à entreprendre pour une meilleure reconnaissance des spécificités agro-écologiques du paysage oasien et en assurer un développement durable. 

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