La barre symbolique des 12 millions de voyageurs dépassée en 2018

Record historique pour le tourisme marocain. Avec un million de touristes supplémentaires en 2018 sur un an, le Royaume a dépassé la barre symbolique des 12 millions. Exactement 12,3 millions, soit une progression de 8,3%, selon les données provisoires de l'ONMT. Même performance pour les nuitées qui s'élèvent à 24 millions. Les recettes en devises ont évolué beaucoup moins vite (1,4%) à 73,15 milliards de DH.

«Le Maroc est aujourd’hui la première destination africaine et 30e mondiale», a déclaré le DG de l’Office national marocain du tourisme (ONMT). Adel El Fakir s’exprimait mardi à Casablanca lors de la présentation du plan d’action 2019 de l’Office. Trois axes majeurs en ressortent. D’abord, une orientation digitale. «Le digital est la meilleure façon de comprendre les attentes de chacun. Il s’agit d’un chantier prioritaire pour nous. Il nous permettra de proposer une offre adaptée à chaque catégorie voyageur selon ses besoins. Il permet aussi à la marque Maroc d’être au plus proche des voyageurs». Ensuite, le renforcement des marchés émetteurs historiques avec un accent particulier sur ceux émergents comme les États-Unis et la Chine. Ce dernier marché a permis d’accueillir, rappelons-le, pas moins de 100.000 touristes en 2017, contre 15.000 deux ans auparavant, selon les derniers chiffres communiqués. «Une ligne directe reliant le Maroc à la Chine devrait d’ailleurs voir le jour vers la fin de l’année. Nous négocions actuellement avec les deux compagnies nationales pour voir ce que nous pouvons faire ensemble», confie le DG.

Enfin, l’ONMT n’en oublie pas moins les touristes internes. «Les Marocains résidents sont les premiers clients des établissements hôteliers, ils se positionnent même devant la France», souligne El Fakir. L’Office prévoit ainsi la mise en place d’une stratégie «adaptée», à l’exemple de «Kounouz Biladi». Sauf que cette dernière n'a pas été concluante. 

Le vrai challenge aujourd’hui pour le jeune DG, en poste depuis moins d'un an, «est de travailler avec toutes les parties prenantes pour continuer à faire de l’offre nationale la plus compétitive en Afrique et dans le pourtour méditerranéen». Il faut dire qu'il a du pain sur la planche, mais les vents semblent favorables. L'industrie touristique mondiale est promise à une nouvelle embellie cette année (lire ci-contre).