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Le basketball marocain stagne dans le «temps mort»

Voilà une discipline réellement malade de ses dirigeants. Une discipline où les ego surdimensionnés et les conflits d’intérêts l’emportent sur l’intérêt général au point de pousser le ministère de la Jeunesse et des sports à mettre en place, fin avril dernier, une commission provisoire pour gérer les affaires courantes de la fédération en lieu et place du bureau fédéral, mis sur la touche. Cette commission devait organiser, dans un délai n’excédant pas trois mois, une assemblée générale extraordinaire pour adopter les nouveaux statuts, les nouveaux règlements et le code électoral et ensuite organiser une assemblée générale élective pour élire un nouveau bureau dirigeant. Cinq mois plus tard, rien de cela n’a été fait. Et la saison sportive s’annonce déjà menacée.

Le basketball marocain stagne dans le «temps mort»
La sélection nationale est la principale victime de ce blocage institutionnel

Il était une fois le basketball au Maroc. Eh oui, il y a eu une belle époque où le Maroc a été sacré champion d’Afrique. C’était en 1965. D’autres fois, il a fini vice-champion d’Afrique, c’était en 1964 et 1968, ou encore médaillé de bronze, en 1962 et 1982. Et puis, il y a la période sombre de cette discipline. Une période qui s’étale sur presque une décennie, de 2010 à nos jours. Cette période, tenez-vous bien, est marquée par l’installation par le ministère de tutelle de deux commissions provisoires, tellement cette fédération a été par moment ingérable, en raison des tensions qui règnent au sein de cette même famille. La dernière commission a été mise en place le 25 avril dernier. Elle a mis fin à la présidence de Mustapha Aourach. Logiquement, la commission provisoire avait trois mois pour remettre de l’ordre dans cette fédération. Cinq mois plus tard, force est de constater qu’aucune percée n’a été enregistrée dans ce dossier.

Report de la réunion qui devait se tenir mercredi 18 septembre
D’après nos informations, la réunion qui devait avoir lieu mercredi 18 septembre et qui devait être présidée par Rachid Talbi Alami, ministre de la Jeunesse et des sports, en présence des membres de la commission provisoire et les représentants des clubs de la division d’excellence, a été reporté à la semaine prochaine. Cette réunion, d’après des sources dignes de foi, devait être consacrée à la désignation du club qui pourrait représenter le Maroc dans la Ligue des champions d’Afrique baptisée NBA Africa League, puisque le championnat de la saison dernière n’est pas allé à son terme. Il faudra donc choisir un club. Voilà pourquoi aujourd’hui, cette discipline est complètement à la rue.
Cette réunion devait également permettre à la commission provisoire d’informer les clubs des réformes qui seront enclenchées, à commencer par la tenue d’une assemblée générale extraordinaire pour approuver les nouveaux statuts, qui doivent être conformes aux statuts types, parce que les statuts antérieurs ne l’étaient pas. La commission devait aussi présenter un aperçu sur les nouveaux règlements généraux et sur les statuts des Ligues régionales, qui seront également adoptés lors de l’assemblée générale extraordinaire. Vous l’aurez compris, la mise en place de tout ce processus pour revenir à la normalité nécessitera au moins trois mois d’attente 
supplémentaire.
Le coup d’envoi du championnat est donc renvoyé aux calendes grecques, puisqu’on ne peut pas démarrer le championnat sans associations sportives agréées. Et la commission provisoire ne pourra pas le démarrer parce qu’en vertu des lois, il faudra la mise en place de la Ligue professionnelle et seul le nouveau comité directeur est habilité à installer cette Ligue professionnelle. Et pour le moment, on est encore loin du compte. En attendant, le basketball marocain est en train de rendre l’âme. 

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