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La BCP mobilise 500 opérateurs autour du financement de l’investissement

Booster l’investissement des PME en leur facilitant l’accès au financement bancaire. Tel est l’objectif du Forum organisé mardi à Casablanca sur le thème «Relance de l’investissement des PME, des attentes aux solutions». Une rencontre qui a attiré plus de 500 entreprises venues partager leurs attentes et propositions.

La BCP mobilise 500 opérateurs autour  du financement de l’investissement
Le Forum «Relance de l’investissement des PME, des attentes aux solutions» a fait salle comble à Casablanca. Ph. Seddik

Salle comble pour le Forum organisé, mardi à Casablanca, par le Groupe Banque Centrale Populaire sur la relance de l’investissement des PME. «Plus de 500 entreprises ont pris part à cette rencontre», a révélé d’emblée Mohamed Karim Mounir, PDG du groupe bancaire. Si le nombre de participants a de loin dépassé toutes les estimations de l’organisateur, c’est que le sujet interpelle. Il s’agit du financement bancaire de l’investissement des TPME, difficile d’accès pour nombre d’entre elles.  Pour rassurer cette frange d’entreprises, qui constitue le plus gros du tissu économique, Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances, a rappelé les grandes lignes du «Small Business Act». Un plan de mesures destiné aux TPME et qui sera décliné en un projet de loi à dévoiler cette année (www.lematin.ma). L’accès au financement sera également amélioré via la loi sur les sûretés mobilières fraichement sortie du Parlement (4 avril 2019). «Dans quelques jours, la loi sur les sûretés mobilières va transformer vos relations avec vos banques», a lancé à l’auditoire l’argentier du Royaume. Et pour cause, la loi 21.18 permet, entre autres, de nantir, au profit de la banque, le registre de commerce, les flux financiers futurs ou encore le mobilier. Ce qui est censé faciliter l’accès des PME au financement bancaire. Autre mesure de facilitation de l’acte d’investir, la loi sur les partenariats public-privé qui ouvre le champ du recours aux PPP pour certains marchés. Si, à travers ces mesures et d’autres, le gouvernement est disposé à faciliter le financement des PME, pourquoi est-il toujours difficile pour ces dernières d’y accéder ? Si pour la BCP, il faut que les projets présentés soient viables comme l’a rappelé Jalil Sebti, DG de la Banque de détail, les entreprises exigent une plus grande réactivité dans le processus d’accompagnement. «Quand vous postulez à un dispositif d’accompagnement sectoriel, il vous faut en moyenne 2 ans pour bénéficier du financement», a déploré Karim Tazi, président de l’Association marocaine des industries du textile et de l’habillement (AMITH). Pour Zakaria Fahim, président de la Commission TPE-PME, GE-PME et auto-entrepreneur de la Confédération patronale, la sous-capitalisation des PME, un des principaux freins au financement par les banques, est aussi due au fait que la relève n’est pas assurée. «Un patron qui n’a pas préparé son successeur n’est pas motivé pour aller de l’avant», a-t-il souligné. Il faut dire que les opportunités d’investissement existent dans tous les secteurs de l’économie marocaine. «Le besoin en sous-traitance dans l’industrie automobile se situe actuellement autour de 650 millions d’euros par an», a révélé Abdelaziz Miftah, DG de l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile (AMICA). Dans l’industrie agroalimentaire, «les 150.000 emplois actuels sont largement en dessous du potentiel», relève, pour sa part, Mohammed Fikrat, président de la Fédération nationale de l’agroalimentaire (FENAGRI). En attendant que le potentiel soit pleinement exploité, l’amélioration des délais de paiement de l’État, à travers ses administrations, collectivités, établissements et entreprises publics et le remboursement des arriérés de crédit TVA, a permis de renflouer les caisses de beaucoup de PME, affirme Benchaâboun. «Le délai de paiement moyen se situe actuellement à 39 jours», a révélé Benchaâboun. Avec l’arrivée de la facture électronique, dès ce mois de mai, souligne-t-il, ce délai sera davantage réduit et les règlements se feront de manière plus fluide. De quoi permettre à ces PME de souffler et de reconsidérer leurs opportunités d’investissement. D’autant plus que la Banque centrale, la CGEM et le GPBM comptent une nouvelle fois redonner un coup de fouet au crédit bancaire aux entreprises, un marché où la BCP revendique une part de 40%. 

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