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Comment booster la consommation d’engrais en Afrique ?

Depuis son lancement au Maroc en 2010, Argus Africa Fertilizer s’est imposé comme la première plateforme continentale d’échanges dans le domaine des engrais et du développement agricole. Cette année encore, des centaines d’experts débattent à Marrakech des enjeux de la fertilisation des sols et des solutions à mettre en place pour augmenter la consommation des engrais au niveau continental. L'occasion pour le groupe OCP de présenter son approche continentale en faveur de l’utilisation raisonnée des engrais et d’une agriculture plus moderne, performante et durable.

Comment booster la consommation d’engrais en Afrique ?
La 10e édition de l’Argus Africa Fertilizer s'achève ce 1er mars à Marrakech. Ph. Hafidi

Pas de croissance en Afrique sans développement agricole. Un secteur qui fait vivre plus de 70% de la population du continent et qui dépend étroitement des engrais. Si aujourd’hui, l’Afrique est peu consommatrice de fertilisants, indispensables pour une culture raisonnée et productive, les professionnels du secteur ainsi que le secteur public entendent changer la donne. C’est le principal message adressé par les panellistes aux invités de la 10e édition de l’Argus Africa Fertilizer 2019, à Marrakech. Le plus grand événement dédié aux engrais sur le continent, qui se tient du 27 février au 1er mars, rassemble cette année plus de 400 acteurs entre producteurs mondiaux, distributeurs régionaux, institutions financières, représentants gouvernementaux et ONG. 
Pour Josefa Sacko, Commissaire de l'Union africaine pour l'économie rurale et l'agriculture, le continent a réalisé des avancées dans la consommation d’engrais ces dernières années, mais «beaucoup reste à faire», se désole-t-elle. «L’Afrique représente aujourd’hui seulement 3% de la consommation mondiale d’engrais, alors qu’en Amérique latine ce taux dépasse 9%», souligne Sacko. La moyenne continentale avoisine 16 kg d’engrais par hectare, alors que la conférence d’Abuja sur les engrais de 2006 tablait sur une cinquantaine de kilos en 2015. C’est dire que l’objectif est loin d’être réalisé. Pour l'atteindre, les participants appellent à une amélioration de l’accès au financement et aux engrais, à une meilleure sensibilisation et accompagnement des petits agriculteurs et à une harmonisation des lois et politiques des États africains, entre autres. 
Le groupe OCP, qui prend part à cet événement, n'a pas manqué de présenter son approche continentale en faveur de l’utilisation raisonnée des engrais et d’une agriculture plus moderne, performante et durable. Le groupe mène, en effet, plusieurs programmes d’accompagnement de proximité visant directement les agriculteurs, et leur propose des produits adaptés à leurs sols et cultures et des solutions innovantes comme OCP School Lab ou encore l’Agribooster, a rappelé Karim Lotfi Senhadji, PDG d’OCP Africa.  OCP School Lab est une école itinérante proposant aux agriculteurs des formations de sensibilisation aux bonnes pratiques agricoles. Chaque formation est adaptée aux cultures dominantes dans les régions visitées. Un laboratoire mobile d’analyse des sols accompagne ces écoles. Il utilise les dernières technologies et permet un diagnostic de la fertilité des sols en temps réel. L’Agribooster, quant à lui, est un programme qui propose des produits et services en vue d’améliorer les rendements des agriculteurs de la fourniture d’intrants jusqu'à la mise en relation avec le marché. 

 

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