Vous avez déjà été tenté par un braquage de banque ? L’idée peut paraître des plus folles et, surtout, des plus risquées. La famille Mazgiti, elle, l’a fait. Et sans riquer la prison. Rassurez-vous, le braquage se passe uniquement devant la caméra du réalisateur Ahmed Tahiri Idrissi dans le film «Braquage à la marocaine». Hnia, ses deux frères, Redouane et Rachid, et sa jeune sœur Amal se retrouvent embarqués dans un braquage à la sauce marocaine. Hnia, mariée avec Brahim Rahha, a élevé ses frères et sa sœur après la mort de leurs parents et se considère donc comme la doyenne de la famille. Celle qui prend toutes les décisions, mais aussi celle qui dégaine au quart de tour.
Habitant dans un vieux bidonville, Hnia et Brahim décident de contracter un crédit «Fogarime» pour acquérir un logement économique. Mais voilà qu’après plusieurs démarches pour constituer le dossier, le directeur de la banque leur annonce que le comité vient de leur refuser le crédit. À l’annonce de ce refus, Hnia rentre dans une rage démesurée et dans son élan se saisit du revolver d’un policier qui se trouvait au milieu de la dispute et le braque sur les employés de la banque. Mais le malheureux hasard faisant qu’un vrai braqueur se trouvait sur les lieux, Hnia se retrouve enfermée dans son propre piège…
Selon Ahmed Tahiri Idrissi «“Braquage à la marocaine” est une intrigue puissante et dramatique qui combine la comédie et le drame». Ce film traite pendant 98 minutes du sujet du logement économique et du montant du prêt exigé pour acquérir ce logement ainsi que tous les conflits familiaux qui surviennent lors de ce changement fondamental dans la vie de chaque personne, notamment dans la classe populaire.
«Cela fait maintenant plus de 10 ans que l’idée de ce film m’accompagne. Elle a mûri en moi et s’est affinée au fil des jours et des années. J’avais évidemment besoin de financement pour la production de ce film. La collecte des fonds nécessaires pour produire ce film devenait une véritable obsession pour moi. Plus ma quête de financement se poursuivait, plus j’essuyais de refus et plus j’avais la conviction qu’il fallait que je produise moi-même ce film. Finalement, entouré d’amis qui ont cru en moi et en mon scénario dès sa gestation, j’ai enfin pu réaliser et produire ce film en 2018. J’ai donc fondé ma propre agence de production nommée “Prodige Film” en deux mois et commencé à travailler avec le soutien inconditionnel de mes amis», explique Ahmed Tahiri Idrissi. Dans «Braquage à la marocaine», on retrouve le magnifique jeu de Fatima Zahra Banacer et Karim Saïdi. Il y a également Nabil Atif, Abdelfattah Saïl, Mehdi Foulane, Fatima Zahra Lahrac et bien d’autres.
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