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C’est parti pour la COP 25 à Madrid

Au vu de l’aggravation des effets du changement climatique, comme l’atteste une multitude de rapports, les négociations qui débutent aujourd’hui à Madrid s’annoncent des plus compliquées. Le monde assistera-t-il au scénario devenu un classique et qui oppose deux camps : celui des pays industrialisés qui peinent à freiner leurs émissions de CO2 et celui des pays qui subissent ces impacts et qui demandent une plus grande souplesse dans l’attribution des fonds ? «Les possibilités d’agir à l’échelle mondiale pour régler le problème du changement climatique sont peu nombreuses», reconnait la Secrétaire exécutive de l’ONU-climat.

C’est parti pour la COP 25 à Madrid
La COP 25 se déroulera sous la présidence chilienne avec l’apport logistique de l’Espagne. Ph. DR.

«Cette année, nous avons assisté à une aggravation des effets du changement climatique, notamment des sécheresses, tempêtes et vagues de chaleur plus intenses, qui a eu des conséquences désastreuses pour l’éradication de la pauvreté ainsi que pour la santé humaine, les migrations et la réduction des inégalités». Cet aveu de Patricia Espinosa, Secrétaire exécutive de la Convention-Cadre des Nations unies sur le changement climatique (CCNUCC), donne le ton à la COP 25 qui s’ouvre aujourd’hui dans la capitale espagnole et dont on connaître l’épilogue le 13 décembre. La CCNUCC rappelle que l’an dernier, lors de la COP24 en Pologne, la majeure partie des directives de l’Accord de Paris ont été adoptées, à l’exception de celles de l’article 6 de l’Accord de Paris. Et c’est justement cet article qui semble poser problèmes : «L’article 6 fournit des directives sur la manière dont fonctionneront les marchés climatiques internationaux, ce qui constitue un outil économique essentiel d’envergure mondiale pour faire face aux changements climatiques». C’est donc au niveau du flux des finances qu’il faille regarder de plus près. À ce propos, un rapport de l’OCDE publié à seulement quelques jours de la COP 25 indique que la lutte contre le changement climatique ne bénéficie, dans le meilleur scénario, que de 40% des finances dédiées au développement durable. Le rapport «Aligning Development Co-operation and Climate Action: The Only Way Forward» révèle que seuls 20% des ressources versées chaque année au titre du financement du développement par les membres du Comité d’aide au développement de l’OCDE entre 2013 et 2017 étaient ciblés sur le changement climatique. S’agissant des apporteurs multilatéraux tels que les organismes des Nations unies et les banques internationales de développement, cette proportion s’élève à 40%. L’on mesure alors le chemin qui reste à parcourir pour rendre possible la limitation du réchauffement entre 1,5 et 2°C comme fixé en 2015 par l’Accord de Paris. «Les possibilités d’agir à l’échelle mondiale pour régler le problème du changement climatique sont peu nombreuses, et elles se réduisent rapidement. Nous devons de toute urgence utiliser tous les outils de coopération multilatérale afin que la COP 25 serve de tremplin pour une ambition climatique plus forte et engager ainsi la planète sur la voie d’une transformation en profondeur en faveur de faibles émissions de carbone et de la résilience», a conclu Mme Espinosa. La CCNUCC rappelle que l’un des objectifs clés de la COP 25 
est d’élever le niveau de l’ambition générale en accomplissant plusieurs aspects pour la réalisation intégrale de l’Accord de Paris sur le changement climatique. 

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