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Au fil des années, le Maroc et l’Espagne ont établi de solides relations d’amitié et de coopération à tous les niveaux, y compris commercial. Selon les chiffres publiés par l’Office statistique de l’Union européenne (Eurostat), l’Espagne reste, pour la septième année consécutive, le premier partenaire commercial du Maroc, avec une augmentation notable des échanges en termes d’exportations que d’importations. Un constat qui confirme l’engagement des deux pays à approfondir les relations économiques et commerciales grâce aux efforts concertés des deux parties, à travers plusieurs institutions comme la Chambre officielle espagnole de commerce, d’industrie et de navigation de Casablanca.
Créée en 1914, cette entité institutionnelle a pour objectif, outre la contribution au développement des relations économiques et commerciales hispano-marocaines, la défense des intérêts commerciaux et économiques de toutes les entreprises qui en font partie. Sa devise est d’être à l’écoute des entreprises marocaines sur le marché espagnol dans différents secteurs d’activité et privilégier les possibilités d’investissements en apportant toute l’assistance nécessaire pour gagner en efficacité.
Pour ce faire, la Chambre officielle espagnole de commerce, d’industrie et de navigation de Casablanca dispose de plusieurs moyens d’action pour atteindre ses objectifs et ceux de ses adhérents. On peut citer à titre d’exemple le Business Center permettant aux entreprises espagnoles de bénéficier d’un bureau équipé et de services annexes pour initier tout projet au Maroc. Entrant à grands pas dans une nouvelle ère de croissance, la «Cámara España» demeure fidèle à ses engagements et aux valeurs fortes qu’elle partage avec ses clients grâce à ses différents programmes d’aide aux entreprises, de compétitivité, de formation et d’entrepreneuriat.
Tout au long de l’année, elle offre aux adhérents la possibilité de participer à différentes activités, telles que les conférences, les séminaires, les rencontres débats, les expositions, les réunions sectorielles, les ateliers de formation, etc. «Nous organisons des déplacements d’hommes d’affaires aux salons professionnels en Espagne. Plusieurs missions inverses sont organisées tout au long de l’année. Ces missions consistent à organiser des rendez-vous BtoB aux entreprises espagnoles qui souhaitent prospecter le marché marocain. Nous organisons régulièrement en Espagne des séminaires de présentation des opportunités d’affaires et d’investissement au Maroc, c’est-à-dire toutes les activités qui peuvent faciliter aux entreprises une internationalisation aux meilleures conditions», déclare au «Matin» le président de la Chambre espagnole de commerce, d’industrie et de navigation de Casablanca, Juan Garcia Muñoz. Aujourd’hui, la Chambre compte plus de 1.200 entreprises adhérentes.
Retour sur l’histoire
En 1789, d’excellentes relations lient les Familles Royales d’Espagne et du Maroc. À cette date, des dispositions prises par le Sultan à l’égard de la Cour d’Espagne furent sans précédent dans l’histoire du Maroc : l’exclusivité du commerce espagnol à Dar el Beida, l’importation libre de poutres et planches en bois, de poix, de filets…, l’importation de cordes, de goudron, de voiles… destinés aux navires espagnols qui peuvent entrer par nécessité dans un port marocain…
Lors de cette même période, Casablanca reçoit son premier consul étranger, en la personne de Gonzalez Salmon, en 1799. Alors que les échanges existaient déjà entre les deux pays, cette série de mesures exceptionnelles a dopé de manière exponentielle les activités du commerce maritime de l’Espagne vers le Maroc, et réciproquement. Cette activité maritime et commerciale attirait les Espagnols, qui se chargeaient des réparations de bateaux, de manutention et d’exportation de toutes ces marchandises libres de droits. Conscient de l’importance de cette communauté et du rôle dynamique qu’elle joue dans l’économie locale, le Sultan Moulay Hassan 1er décida d’attribuer gracieusement au Roi d’Espagne le terrain de la rue de Tanger, en ancienne Médina de Dar el Beida (Casablanca), qui abritera l’église San Buenaventura des Franciscains. De la fin du 18e siècle, jusqu’en 1907, la plus importante communauté d’étrangers au Maroc sera constituée d’Espagnols. La Chambre espagnole de commerce, d’industrie et de navigation de Casablanca pose ses valises à Casablanca en 1914 sous le nom de «Circulo Mercantil Español». À compter de 1956, suite à l’indépendance du Maroc, est adoptée la dénomination actuelle «Chambre espagnole de commerce, d’industrie et de navigation de Casablanca».
