Célébration de l’année amazighe 2969 à Fès

«Pour l’instauration du Nouvel An amazigh en tant que fête nationale» est la thématique de cette année, organisée en partenariat avec le Conseil régional de Fès-Meknès et avec la collaboration de la wilaya de Fès-Meknès, et le soutien du ministère de la Culture et de la communication, ainsi que d’autres départements publics et acteurs de la société civile. Vu sa dimension culturelle et identitaire, le Festival du Grand Maghreb commence à prendre, d’année en année, de l’ampleur parmi les festivals nationaux, sachant que la célébration du Nouvel An amazigh constitue, selon les organisateurs, une opportunité importante pour évoquer la culture amazighe et son patrimoine humain. «Notre ambition est d’instaurer la journée du 13 janvier comme une fête nationale au Maroc. C’est aussi une occasion pour mettre en relief les valeurs de coexistence, de paix et de tolérance qui distinguent notre pays et ceux des pays Timouzgha. Ce festival est devenu un rendez-vous annuel incontournable qui réunit de nombreuses potentialités amazighes des pays du nord de l’Afrique, dans un espace adéquat pour présenter toutes les expressions amazighes en harmonie avec l’identité marocaine. Cette année, le choix s’est porté sur la Libye comme invité d’honneur, et ce vu les relations historiques qui nous relient depuis des siècles. Nous allons aussi rendre hommage à une figure intellectuelle très distinguée au Maroc, qui n’est autre que le professeur Mohamed Oujjar», souligne Hassan Ouassou, directeur artistique du festival et vice-président de l'Association Amane. M. Ouassou n’a pas manqué de préciser que la programmation riche et diversifiée de cette édition prévoit d’autres hommages à des personnalités marocaines et étrangères, ainsi que des conférences et des rencontres internationales, avec la participation de penseurs et de chercheurs, notamment les docteurs Mohamed Al Ansari, président du Comité G5 du Sahel, Paul Nassibou Mokolo, président de la Fédération internationale des droits de l’Homme, et Denis Mukwege, détenteur du Prix Nobel de la Paix 2018. «Cette édition a une portée africaine à travers la présence de nombreux pays dont le Mali, le Congo, le Sénégal, puis internationale avec la participation de la France, la Belgique, le Canada, et bien sûr maghrébine avec la contribution de la Libye, la Tunisie et l’Algérie», indique Hassan Ouassou. En clôture de l’événement est prévue une grande soirée musicale où se produiront plusieurs artistes amazighs, à savoir Abdelaziz Ahouzar, Mustapha Chahbouni, Touf Your (El Houce, la troupe Aïn Isbilia Debdou), Iârimen Aït Ouarain (Ahidouss de Tahla), Ahidouss Ithran (Ifrane), Ahidouss Tizzouit (Kalâat Meggouna) et le groupe Afrika du Sénégal.