«La sécurité sanitaire des aliments est l’affaire de tous», tel est le thème de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments pour cette année 2019. Cette journée sera dorénavant célébrée le 7 juin de chaque année suite à son adoption par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2018. Le processus a été initié en 2016 par le Costa Rica, par le biais de la Commission du Codex Alimentarius, une structure gérée par l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle aura pour objectif de souligner les bienfaits associés à une nourriture saine.
Les deux organisations soulignent l’importance du fait que tout le monde puisse avoir accès à une nourriture saine et nutritive en quantité suffisante et que la salubrité des aliments est essentielle à la promotion de la santé et à l’éradication de la faim, soit deux éléments primordiaux des Objectifs de développement durable (ODD). «Des aliments sûrs permettent non seulement un apport convenable en nutriments, mais aussi de mener une vie saine. La production d’aliments de bonne qualité contribue à améliorer la durabilité et la productivité en facilitant l’accès aux marchés, ce qui a aussi pour effet de stimuler le développement économique et de réduire la pauvreté, surtout en milieu rural. Investir davantage dans l’éducation à la salubrité alimentaire auprès des consommateurs peut potentiellement contribuer à réduire les maladies d’origine alimentaire, avec notamment un retour sur investissement de 10 dollars pour chaque dollar investi», indique l’OMS. À l’occasion de la Journée internationale de la sécurité sanitaire des aliments, de nombreuses activités ont été organisées dans l’objectif d’encourager le public à agir en vue de prévenir, de détecter et de gérer les dangers sanitaires associés à l’alimentation. La FAO et l’OMS ont créé un nouveau guide pour montrer comment chacun de nous pourrait participer. Le guide propose cinq étapes pour changer la donne et parvenir à la sécurité sanitaire des aliments. Le guide appelle tout d’abord les gouvernements à s’assurer que la nourriture soit sans danger et nutritive et les agriculteurs et les producteurs alimentaires à adopter de bonnes pratiques pour cultiver sans aucun risque. Le guide appelle également les opérateurs économiques à manipuler la nourriture avec soin et à s’assurer que la nourriture est transportée, stockée et préparée sans aucun risque. Par ailleurs, il incite les consommateurs à vérifier que les aliments sont sans danger. Ces derniers doivent pouvoir accéder à des informations claires et fiables, en temps opportun, sur les risques nutritionnels et les risques de maladies associés à leurs choix alimentaires. Enfin, le guide appelle les gouvernements, les organismes économiques régionaux, les organisations onusiennes, les agences de développement, les organisations de commerce, les groupes de consommateurs et de producteurs, les institutions universitaires et de recherche et les structures du secteur privé à faire équipe et travailler ensemble sur les problèmes liés à la sécurité sanitaire des aliments.
La sécurité sanitaire des aliments en chiffres
Les enfants âgés de moins de cinq ans représentent, à eux seuls, 40% du fardeau des maladies d’origine alimentaire, avec 125.000 décès chaque année.
La valeur du commerce alimentaire s’élève à 1,6 trillion de dollars américains, ce qui représente environ 10% du commerce mondial annuel. Selon certaines estimations, les aliments dangereux coûtent aux pays à faible et à moyen revenu près de 95 milliards de dollars chaque année en perte de productivité.