Menu
Search
Mercredi 24 Avril 2024
S'abonner
close
Mercredi 24 Avril 2024
Menu
Search
Accueil next Économie

Le cercle vicieux de l’exclusion financière des femmes

Pour la célébration de la Journée arabe de l’inclusion financière, le 27 avril dernier, Bank Al-Maghrib est revenue sur la situation de l’inclusion financière au Maroc, en particulier chez les femmes. Elle a ainsi rappelé les principales initiatives engagées pour améliorer la situation.

Le cercle vicieux de l’exclusion financière des femmes
Les femmes salariées sont quasiment au même niveau d’inclusion financière que les hommes salariés. L’écart se creuse significativement au niveau des travailleurs indépendants et devient très significatif pour les femmes sans emploi.

17% des femmes adultes ont accès à un compte bancaire au Maroc contre 41% des hommes. Un gap important qui place le Maroc parmi les mauvais élèves dans l’inclusion financière des femmes, selon la dernière étude Findex de la Banque mondiale (2017). «Cette disparité, plus marquée à la base de la pyramide socio-économique, crée un cercle vicieux : sans accès aux services financiers, les femmes ne peuvent saisir les opportunités offertes par le marché, ce qui amplifie les inégalités entre les sexes. Pour la population féminine, l’exclusion financière reflète une exclusion économico-sociale associée à des facteurs culturels», a souligné Bank Al-Maghrib, à l’occasion de la célébration de la Journée arabe de l’inclusion financière le 27 avril. 
Une journée initiée en 2016 par le Conseil des gouverneurs des banques centrales et des Institutions monétaires arabes. La Banque centrale rappelle, par ailleurs, que les résultats des études effectuées au cours des dernières années montrent, toutefois, que les femmes salariées sont quasiment au même niveau d’inclusion financière que les hommes salariés et que l’écart se creuse significativement chez les travailleurs indépendants et devient très significatif pour les femmes sans emploi. Dans ce contexte, et afin de pouvoir relever le défi de l’inclusion financière des femmes, Bank Al-Maghrib a entrepris plusieurs initiatives, dont la Stratégie nationale d’inclusion financière. Et pour préparer sa mise en œuvre, la Banque centrale a lancé un projet de recherche portant sur l’analyse du statut socio-économique des femmes rurales au Maroc. L’objectif est de comprendre les conditions de vie de ces femmes, les barrières à leur autonomisation économique, leurs comportements financiers, leurs perceptions et ambitions quant à leur rôle dans la société. Mené avec l’assistance d’une université américaine, ce projet se déroule en deux phases.
La première consiste en une étude exploratoire. 

Celle-ci, lancée au cours du mois de février, couvre 7 régions du pays et vise à mettre en évidence les principaux facteurs définissant les différents profils des femmes rurales tout en identifiant les pistes à explorer pour une inclusion financière efficace en faveur de l’autonomisation économique de ce segment de la population. En 2e phase, il s’agira de mener une enquête quantitative fondée sur les résultats de la première phase. 
L’enquête aura pour mission d’évaluer et mesurer, auprès d’un échantillon représentatif de la population, les différents aspects d’exclusion des femmes rurales, leur potentiel en termes de capacité et de motivation pour leur autonomisation économique ainsi que les prérequis d’une inclusion financière efficace. 
Ce projet mettra à la disposition de Bank Al-Maghrib et de ses partenaires des informations pertinentes pour mieux orienter les travaux 
de la Stratégie nationale d’inclusion financière et des politiques sectorielles. 

L’inclusion financière des femmes, une priorité

L’inclusion financière des femmes figure parmi les priorités du Conseil des gouverneurs des banques centrales et des institutions monétaires arabes. Le Conseil qui a célébré le 27 avril la Journée arabe de l’inclusion financière, sur le thème «L’inclusion financière pour un développement durable», a appelé les pays arabes à améliorer l’accès des femmes, mais aussi aux jeunes et aux TPME, à des services et produits financiers adaptés à leurs besoins, à des coûts et dans des conditions raisonnables. Il insiste également sur la nécessité de protéger leurs droits, en renforçant leurs connaissances et en les sensibilisant aux questions financières afin de leur permettre de prendre les bonnes décisions en matière d’investissement. Le Conseil souligne, par ailleurs, l’importance croissante des nouvelles technologies dans le secteur financier et bancaire et les opportunités qu’elles offrent pour améliorer l’efficacité des opérations financières et bancaires, en particulier dans le soutien de l’accès au financement et aux services financiers et la promotion de l’entrepreneuriat.

Lisez nos e-Papers