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Le Conseil économique, social et environnemental dévoile sa contribution au Nouveau Modèle de développement

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a diffusé, jeudi, sa contribution au Nouveau Modèle de développement. Fruit d’un large processus de concertation et établi selon une démarche participative, le rapport s’inscrit dans la dynamique suscitée par le discours de Sa Majesté appelant à repenser le Modèle de développement pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît le Maroc.

Le Conseil économique, social et environnemental dévoile sa contribution au Nouveau Modèle de développement

Le Maroc est un pays qui possède de nombreux atouts et qui peut aspirer à une ambition de développement estime le Conseil économique, social et environnemental (CESE). Partant de ce constat, l’institution présidée par Ahmed Réda Chami vient de publier un rapport détaillant sa contribution au «Nouveau Modèle de développement du Maroc». Fruit d’un large processus de concertation et établi selon une démarche participative, avec 58 acteurs et parties auditionnés et plus de 5.800 citoyens sondés, le rapport, adopté à l’unanimité par l’Assemblée générale du Conseil, s’inscrit dans la dynamique suscitée par le discours de Sa Majesté appelant à repenser le Modèle de développement pour le mettre en phase avec les évolutions que connaît notre pays, soulignent les responsables du Conseil.
Se basant sur une analyse du modèle de développement actuel et de ses insuffisances, le Conseil à identifier «les faiblesses structurelles qui empêchent la concrétisation de l’ambition collective». Selon le rapport, «ces faiblesses résultent d’une accumulation de mesures et d’inflexions d’origine structurelle, conjoncturelle ou parfois même revêtant une apparence anodine, qui ont impacté fortement la trajectoire de développement». Pour adresser ces faiblesses, le CESE recommande l’adoption et la concrétisation «de nouvelles inflexions à travers neuf grands choix qui définiront le Nouveau Modèle de développement et permettront d’atteindre l’ambition collective selon une approche méthodique et participative», lit-on sur le rapport.
Ainsi, le Conseil, dont le président est également membre de la Commission spéciale du Nouveau Modèle de développement, a classé ses choix en plusieurs catégories. Les quatre premiers grands choix concernent la promotion de l’individu et le renforcement de ses capacités pour libérer les énergies. Pour y parvenir, le Conseil recommande en premier lieu la mise en place d’un système d’éducation et de formation national, centré sur l’apprenant, basé sur la capacitation, la responsabilisation et la motivation des acteurs, dans l’objectif de former un citoyen acteur du progrès économique et social. Il recommande également l’adoption d’une nouvelle génération de services publics performants et accessibles basés sur la responsabilisation des acteurs et tirant complètement parti de l’opportunité de la transformation digitale. Toujours dans le volet relatif aux grands choix, le Conseil insiste aussi sur l’importance d’un environnement garantissant une concurrence saine et régulant les avantages, la rente de situation et les privilèges pour favoriser l’investissement productif efficient et la réduction des inégalités, et plaide en faveur d’une transformation structurelle de l’économie, inclusive de l’informel, portée par l’entrepreneuriat et l’innovation et visant l’émergence industrielle.
Axant deux de ses neuf choix sur l’encouragement de la participation au développement des populations les plus exclues, le Conseil a souligné l’impératif de renforcer l’autonomie des femmes afin qu’elles puissent être des actrices de développement et exercer leurs droits pour une pleine participation à la vie économique, sociale, politique et culturelle, tout en se prononçant en faveur d’un monde rural intégré, valorisé, attractif et connecté.
S’agissant des septième et huitième choix, ils consacreront la solidarité avec les démunis et les générations futures à travers une solidarité organisée visant la réduction des inégalités sociales et territoriales, apportant une protection sociale universelle et financée par une juste contribution des citoyens ainsi qu’un capital naturel protégé, valorisé de manière soutenable pour favoriser la croissance durable. Quant au dernier choix, il permettra de donner de la visibilité et de créer les conditions de la bonne exécution des réformes, et ce à travers un État de droit, garant de l’intérêt général, menant une action publique territorialisée basée sur la cohérence, la transparence, l’efficacité et l’évaluation systématique, précise le rapport. 

L’émergence des PME au centre du Modèle de développement

Plaidant en faveur de la mise en place d’un programme «intensif» pour faire émerger 30.000 PME en 5 ans, le Conseil économique, social et environnemental a recommandé, dans son rapport sur le Nouveau Modèle de développement, rendu public jeudi, la création directe ainsi que l’accompagnement des très petites entreprises (TPE) à potentiel de croissance via plusieurs mesures. Il est ainsi question de mettre en place un fonds dédié au soutien en fonds propres des entrepreneurs (prêts d’honneur), d’instaurer des garanties publiques pour les prêts bancaires, de mobiliser des fonds public-privé de capital-risque dédiés aux premières phases du cycle de vie des entreprises et de créer un environnement adapté d’incubateurs et d’accélérateurs susceptibles d’accompagner les entrepreneurs. Le Conseil a aussi préconisé de mettre en œuvre un programme massif de créations de 10.000 TPE par an (soit une centaine par province en moyenne), via un soutien direct aux porteurs, des prêts bancaires garantis et un accompagnement à travers le tissu associatif, appelant à soutenir davantage les acteurs de l’économie sociale et solidaire en mettant en place un fonds dédié à la capacitation des acteurs (coopératives, mutuelles et associations) et au financement de projets.

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