Les Mondiaux d’athlétisme touchent à leur fin à Doha et les langues ont commencé à se délier. Alors qu’au Maroc le public commence à perdre tout espoir de médaille, au Qatar les langues commencent à se délier. C’est le cas de Malika Akkaoui, qui s’est lâchée tout de suite après son élimination au terme de la demi-finale du 1.500 m. «Ce n’est pas normal de faire face autant de problèmes en pleine compétition. Des problèmes qui sont créés de toutes pièces par des gens qui sont censés vous faciliter la tâche, mais qui au final s’avèrent être ceux qui vous plombent le moral», affirme sans appel l’athlète de demi-fond.
Malika Akkaoui dit avoir souffert de ce climat malsain qui a plombé son moral. «On se bat toute l’année pour pouvoir être là et, à la fin, quelqu’un vient nous reprocher d’avoir participé à beaucoup de meetings avant d’arriver ici, ou vous dit en face, c’est quoi ce résultat. Comment voulez-vous vous remotiver en entendant cela ? Je rentre sur la piste et, à force de stress, je ne sais même pas quoi faire. J’avais la capacité de me qualifier en finale du 800 m et je me suis préparée pour cette épreuve, mais j’ai été perturbée par trop de problèmes», lâche-t-elle.
Très affectée par son élimination et au bord des larmes, Akkaoui a incendié la Direction technique. «Les gens qui nous critiquent doivent d’abord connaître nos problèmes et les résoudre et non pas nous faire des reproches. Pourquoi n’arrive-t-on pas à faire comme font les autres équipes qui sont là ?» Cette sortie médiatique de Akkaoui et celle de Mohamed Tindouft vont certainement provoquer des remous au sein de la Fédération d’athlétisme.
DNES à Doha Abderrahman Ichi