Christian Seychal explique comment l’audiovisuel a fait des JO le plus grand spectacle du monde

Jeudi 14 février, dans le cadre de cycle de conférence l’Association marocaine sport et développement, le célèbre journaliste, producteur et expert olympique Christian Seychal est venu expliquer, le temps d’une conférence, comment les Jeux olympiques sont devenus le plus grand spectacle du monde. Plongeant dans les coulisses de l’olympisme depuis 1896, Seychal a montré comment les Jeux olympiques doivent leur popularité et leur succès planétaire à la relation étroite qu'ils entretiennent avec le monde audiovisuel. Il a expliqué, avec projection de film à l’appui, que derrière chaque exploit sportif il y a un exploit technique qui fait aujourd’hui des Jeux olympiques le plus grand spectacle du monde. Seychal s’est longuement arrêté sur les dates fondatrices du mouvement olympique. Il en a retenu trois. D’abord 1896, date des premiers Jeux olympiques modernes, ressuscités par le baron Pierre de Coubertin. Par la suite, 1912 à Stockholm qui a donné aux JO leur aspect international en raison de la participation pour la première fois aux Jeux des cinq continents. En fin 1960 à Rome, édition qui a conféré à l'événement son aspect universaliste, puisque potentiellement tout le monde pouvait désormais voir les Jeux olympiques dans n’importe quel coin du monde, grâce à l’arrivée de la télévision. Ensuite, Seychel a décortiqué la relation étroite entre le monde de l’audiovisuel et les JO. À ce propos, il a indiqué que «derrière chaque exploit sportif il y a un exploit technique qui fait des Jeux olympiques le plus grand spectacle du monde». La puissance de l’image incite les pays organisateurs à faire passer tout ce qu’ils veulent de positif sur leurs pays, notamment lors des cérémonies d’ouverture, moment incontournable des JO. C’était le cas en 1936 lors des JO de Berlin avec l’Allemagne nazie qui avait octroyé des moyens illimités à Leni Riefenstahl pour réaliser son documentaire de propagande «Les dieux du stade» sur le troisième Reich.
De son côté, Nawal El Moutawakel, président de l'Association marocaine sport et développement, a assuré que le but de cette conférence était de continuer à promouvoir des débats et à offrir des espaces de dialogues et de réflexion au service du sport en favorisant l'échange d'information, d'idées et d'expérience. Autrement dit, c'est une façon d'apporter sa pierre à l'édifice du mouvement sportif marocain.