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Cinq fondateurs du PAM lancent un appel pour remettre le parti sur la bonne voie

Cinq membres parmi les fondateurs du Parti authenticité et modernité viennent de lancer un appel pour sortir le parti de «la crise dans laquelle il se débat». Les initiateurs de cette action, dont trois anciens secrétaires généraux, ont tenu hier leur première réunion de travail pour examiner les actions à entreprendre. En réaction, la porte-parole du PAM considère que le champ politique en entier est en crise.

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Cinq figures de proue du Parti authenticité et modernité (PAM) viennent de rendre public un appel qu’ils ont baptisé «appel à la responsabilité». Les cinq personnalités comptent parmi les chefs de ce même parti ou de formations politiques qui ont été absorbées par le PAM lors de sa fondation. Il s’agit de Hassan Benaddi, le premier secrétaire général du PAM lors de sa fondation en août 2008 (le premier congrès a eu lieu quelques mois après, en février 2009), Mohamed Cheikh Biadillah qui lui a succédé et de Mostafa Bakkoury qui a été le troisième secrétaire général du parti. 
Les deux autres sont Ali Belhaj, qui dirigeait le parti de l’Alliance des libertés avant d’intégrer le PAM, et Mohamed Benhammou, qui en avait fait de même en actant la dissolution de son parti l’Initiative citoyenne pour le développement.
Ainsi, les cinq personnalités parmi les «fondateurs» du PAM (comme ils se présentent) ont décidé de lancer cet appel. D’ailleurs, hier, dans l’après-midi, ils ont tenu une première réunion au cours de laquelle ils devaient décider, nous apprend Ali Belhaj, des actions à mener. Il nous a également annoncé la tenue, incessamment, par ce groupe, d’une conférence de presse pour expliquer à l’opinion publique les tenants et les aboutissants de leur initiative.

En ce qui concerne l’appel lancé, il décrit en cinq points les motivations de leur action et le diagnostic qu’ils font de la crise que traverse le PAM. Ils affirment ainsi leur engagement «à assumer leur responsabilité morale vis-à-vis du projet auquel ils ont adhéré et pris part, chacun selon ses capacités, à sa création et à son développement». 
Ils ont appelé à la nécessité d’intervenir, «de manière collective, en toute sagesse et en toute sérénité, pour aider à remettre le parti sur la bonne voie dans les circonstances actuelles et d’interagir avec toutes les potentialités et les aspirations constructives dont regorge le parti au niveau régional ou central». 
Ils ont également exprimé leur engagement à «être actifs pour agir à côté de tous les militants sincères lors des prochaines phases. Et ce jusqu’à ce que les structures du parti, sur le plan régional et local, reprennent leur santé et que chacun y trouve sa place et la considération qu’il mérite».
Les cinq signataires ont souligné qu’ils adressent cet appel à la responsabilité à tous les membres et sympathisants du PAM. Le but étant d’inciter tout le monde à «avancer, renouveler la confiance dans la capacité commune à réaliser des victoires à venir, sur la voie de l’édification du Maroc du droit, de la justice, du progrès et de la modernité».
Par ailleurs, en attendant leur sortie médiatique pour s’exprimer en direction de l’opinion publique, la direction du PAM n’a pas encore, elle, réagi à cette initiative. Mais la porte-parole du parti, Khadija El Gour, reconnaît qu’il y a crise. «Mais c’est aussi une crise du champ politique dans sa globalité. 
Les formations politiques ont besoin de nouveaux mécanismes de régulation. Ils ont intérêt à réinventer les méthodes de travail, de gouvernance et les projets politiques pour gagner le pari de la mobilisation de la population», a-t-elle déclaré. Elle soutient, par ailleurs, que son parti passe par une crise profonde étant donné qu’il vit sous les effets d’un changement de direction. «Ce passage d’un mode de direction (celui d’Ilyas El Omari) à un autre a eu de l’effet. 

Car il y a ceux qui sont pour, il y a des résistances et il y a des mécontents… Donc ce qui se passe aujourd’hui au PAM devait avoir lieu et on doit se mettre d’accord ensemble, une fois pour toutes, sur les fondements de la gouvernance et sur les constantes du parti. Nous avons besoin de mécanismes de sagesse qui permettent de mettre de l’ordre dans ce qui se passe aujourd’hui et on a besoin de toutes les initiatives», estime-t-elle.
S’agissant de cette initiative, elle souligne qu’elle est menée par des personnalités qui comptent parmi les fondateurs du PAM et qui ont eu l’expérience de diriger des partis. 
«Ce sont donc des éclaireurs s’agissant de la manière dont nous pouvons et nous devons réguler le champ politique avec responsabilité», affirme-t-elle. 

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