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La cité des marguerites commémore l’anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance

La ville de Kénitra a abrité une rencontre célébrant le 75e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance. Les interventions des participants ont été axées sur les actes héroïques des résistants issus de la région et la contribution significative de la population de Kénitra en faveur de l'indépendance.

La cité des marguerites commémore l’anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance
Les intervenants ont mis l'accent sur l'importance de la préservation de la mémoire collective où le système éducatif à un rôle central à jouer.

A l’occasion du 75e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance, la Fondation Sidi M’chiche Alami a organisé une rencontre commémorant cette épopée grandement symbolique qui rappelle aux générations montantes les énormes sacrifices consentis par le peuple marocain dans le cadre de la lutte pour la liberté, l’indépendance, l’unité et la souveraineté nationale.
Lors de son allocution d’ouverture, Dr Mustapha Mchiche Alami, président de la Fondation, n’a pas manqué de rappeler que la commémoration du 75e anniversaire de la présentation du Manifeste de l’Indépendance constitue l'occasion idoine de revenir sur une période importante de l’Histoire du Maroc, en vue de transmettre aux générations montantes les valeurs de patriotisme et de mettre en évidence les diverses phases du combat du peuple marocain pour la défense de ses valeurs sacrées. 

Il a rappelé, à cet égard, la contribution significative de la population de la ville de Kénitra et de la région en faveur de l'indépendance nationale. Mustapha Mchiche a également tenu à souligner que les évènements de 1944 et l’exil forcé du Sultan Mohammed Ben Youssef, le 20 août 1953, ont déclenché une série d’actions politiques et d’opérations patriotiques à travers l’ensemble du territoire national. Il a également précisé que plusieurs œuvres picturales et autres documents de l’exposition ont inscrit, pour l’éternité, les actes héroïques de la population de Kénitra. En guise de conclusion et de reconnaissance, il a lancé un appel insistant pour que des rues et certaines artères de la ville portent les noms de personnes ayant marqué l’histoire de la ville de Kénitra. 
De son côté, Abdelkader Bouras, professeur d’histoire, a indiqué que les tableaux et les documents de l’exposition constituent une véritable source d’information sur le soulèvement populaire de la ville pour le retour triomphal du Sultan légitime et le recouvrement de l’indépendance du Royaume. Il a rappelé, à ce propos, le rôle crucial du mouvement national et des résistants de la ville de Kénitra dans la lutte pour l’indépendance. Il a cité quelques grands noms du patriotisme national, tels Sidi Mchiche Alami, Mohamed Diouri ou Jilali Bennani. Il a aussi révélé que par rapport au chiffre total de la population de cette époque, la capitale du Gharb a donné le plus grand nombre de signataires du Manifeste de l’Indépendance. Il est à souligner que l’exposition de la Fondation Sidi M'chiche Alami recèle un véritable trésor. Elle comprend des tableaux, des documents et des coupures de journaux marocains et français de l’époque, qui abordent cette période de la lutte nationale contre le protectorat. Parmi ces œuvres d’art et ces documents figurent le soulèvement héroïque de «Sahat Achouhada» en 1954, l’acte de sabotage, en 1953, du train reliant Casablanca à Alger à hauteur de Kénitra, et l’opération de libération, par Feu S.M. Mohammed V, des résistants détenus à la prison centrale de Kénitra juste après l’Indépendance. 
Lors de la séance de débats, plusieurs intervenants ont tenu à saluer les efforts que ne cesse de déployer la Fondation Sidi M'chiche Alami visant la préservation de la mémoire collective nationale et locale, la consolidation des valeurs patriotiques, l’ancrage de la connaissance historique et la mise en valeur du patrimoine historique et civilisationnel du Royaume. Comme cela a été souligné par plusieurs participants, la préservation du patrimoine et des valeurs historiques est du ressort de l’ensemble des acteurs et des départements concernés. Il s’agit d’une responsabilité collective où le système éducatif à un rôle central à jouer, notamment dans une période caractérisée par des replis identitaires et une méconnaissance de l’Histoire.                              

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