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La cité de Mazagan célèbre la première Journée nationale de l’huître

La ville d’El Jadida a abrité la première Journée nationale de l’huître, instaurée le 20 juin dernier à l’initiative de l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture. L’ambition est de faire de cette journée un moment de partage entre les ostréiculteurs et les acteurs exerçant dans les activités annexes de la filière.

La cité de Mazagan célèbre la première Journée nationale de l’huître
Même si la production d’huîtres y est modeste, le Maroc occupe  la troisième place en Méditerranée, derrière la France et l’Espagne.

«Regards croisés sur l’ostréiculture marocaine, quels enjeux pour demain ?» était le thème de la première Journée nationale de l’huître instaurée et organisée, le 20 juin, par l’Agence nationale pour le développement de l’aquaculture (Anda), dans la ville d’El Jadida. Cette rencontre entre les producteurs, les institutionnels et les experts nationaux et internationaux avait pour but de jeter les bases d’une nouvelle dynamique pour un secteur promis à un bel avenir. 
Dans son intervention, Zakia Driouich, secrétaire générale du département de la Pêche maritime, a déclaré que le gouvernement a prévu de lancer de nouveaux projets à Dakhla, plus grande zone d’ostréiculture au Maroc avec environ 80% de la production nationale. À cela vont s’ajouter les 140 nouveaux projets en cours de lancement, ainsi que la création d’un centre de recherche en Méditerranée et une écloserie à Dakhla, qui démarrera son activé début 2020.
De son côté, Majida Maârouf, directrice de l’Anda, a fait savoir que la principale activité aquacole au Maroc, l’ostréicole fait face à de nombreux défis. Par conséquent, le secteur a besoin aujourd’hui d’être accompagné sur tous les plans, notamment en ce qui concerne le volet investissement et la facilitation de l’implantation de nouveaux projets. Raison pour laquelle, ces dernières années, les engagements de l’État marocain vont dans ce sens. 

Pour sa part, Kamal Sabri, président de la Chambre des pêches maritimes Atlantique Nord, a fait remarquer que la filière ostréicole marocaine reste cependant modeste, avec une production de 400 tonnes (t) pour un chiffre d’affaires estimé à 900.000 euros. Nous sommes bien loin de l’objectif affiché par le plan gouvernemental Halieutis qui, d’ici à dix ans, voudrait porter la production de la filière à 200.000 t. Le plan Halieutis a ainsi pour ambition de faire du secteur halieutique un véritable moteur de croissance durable pour l’économie nationale.
Quant à Fatima Ammassar, chef de service de la promotion de la communication de l’Anda, elle a précisé que le gouvernement a lancé une opération d’identification de nouvelles zones ostréicoles dans toutes les régions du Royaume et que, dans le cadre de cette opération, il vient de finaliser des études et des plans d’aménagement dans la Méditerranée. Par ailleurs, un certain nombre de projets ont été déjà retenus. 
À souligner que 95% de la production nationale d’huîtres est exportée vers l’Asie et l’Afrique de l’Ouest, la Guinée notamment. Enfin, bien que la production d’huîtres reste encore modeste au Maroc, le Royaume occupe tout de même la troisième place dans cette activité en Méditerranée, derrière la France et l’Espagne. En Afrique du Nord, les concurrents du Maroc sont peu nombreux et l’un des plus sérieux, la Tunisie, produit annuellement 200 tonnes d’huîtres. Au Maroc, 17 fermes sont en activité à Oualidia et à Dakhla. Leur production dépasse les 400 tonnes annuellement. Cependant, un nombre important d’entreprises est en cours d’installation. 
En conclusion, ce qu’il faut retenir des débats de cette journée est que si la politique de développement de l’élevage des huîtres n’a pas encore obtenu tous les résultats escomptés, c’est-à-dire une production annuelle de 29.000 tonnes à l’horizon 2024, elle commence déjà à porter ses fruits. Il faut souligner que l’élevage des huîtres au Maroc, qui reste encore très artisanal, emploie aujourd’hui 200 personnes. Mais ce chiffre devrait sensiblement connaître une progression, une fois mise en œuvre la nouvelle orientation du gouvernement. 

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