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La cité de Mazagan croule sous les ordures

Quelle honte pour El Jadida ! Les amoncellements d’ordures ménagères dans les artères de la ville prennent des proportions énormes. Les Jdidis espéraient ne plus revoir ça. Malgré les montants astronomiques versés chaque année au délégataire en charge de la propreté, les rues de la ville se sont transformées en dépotoirs.

La cité de Mazagan croule sous les ordures
Les Jdidis se demandent comment pourra être assurée la propreté de la ville, avec les incivilités en hausse des citoyens et la mauvaise prestation du délégataire ?

Des tas d’ordures s’amoncellent dans les rues d’El Jadida. Les dépôts sauvages d’ordures se multiplient à tous les coins de rue, tant dans les quartiers populaires qu’au centre-ville et sur les principaux boulevards, transformés en dépotoirs. La défaillance du service de propreté à El Jadida est de plus en plus flagrante. Et la situation a empiré durant les premières semaines de l’été. Révoltés par le laxisme des autorités et des élus de la ville, qui n’habitent certainement pas dans des quartiers sales, les Jdidis en ont ras-le-bol de ce triste tableau quotidien. Faute d’une vraie volonté des autorités et du Conseil municipal de résoudre ce problème, les Jdidis constatent chaque jour que leur ville se transforme en cloaque insalubre. Même les habitants des nouveaux quartiers se plaignent de cette situation devenue intenable. «J’en suis au point de vouloir déménager de cette ville. Même ma femme veut partir, alors qu’elle est attachée à El Jadida. Nous payons nos impôts, en plus de la taxe d’habitation, pour vivre de la sorte, ce n’est plus possible. On se sent abandonné», déplore Youssef. Malika est tout aussi désemparée. «La ville est sale parce que certaines personnes sans aucune conscience jettent les ordures où bon leur semble», s’agace la jeune femme. «Il faut que la ville fasse de la sensibilisation. Qu’elle procède rigoureusement au suivi et au contrôle strict du service rendu de la société délégataire et qu’elle la somme de s’engager à faire la collecte pendant la nuit et à améliorer son rendement. Il faut aussi instaurer des amendes ! Quand on touche au porte-monnaie, ça fonctionne. Car à force de payer des PV, les personnes sans civisme s’arrêteront de jeter leurs ordures n’importe où», assure Aziz. Et d’ajouter : «J’irais même plus loin. Des gens balancent leurs déchets partout parce qu’il y a un manque très flagrant de poubelles et de bennes à ordures. La société chargée du nettoyage de la ville a échoué sur tous les plans».
Les Jdidis s’accordent ainsi à dire que la société délégataire ne remplit pas sa mission comme il se doit. Raison pour laquelle l’on voit partout des déjections canines, des dépôts sauvages encombrants et des déchets abandonnés sur la voirie. Comment assurer la propreté de la ville, malgré les incivilités en hausse et la mauvaise prestation du délégataire, coupable, de temps à autre, de laisser-aller dans la collecte ? El Jadida va-t-elle trouver la solution de cette équation complexe afin d’améliorer la propreté urbaine ? Pourquoi ne pas pénaliser la société délégataire et verbaliser les personnes qui souillent la ville sans aucun remords ? 
Le succès de ce mode dépendra de plusieurs conditions, à commencer par la collecte des ordures pendant la nuit, de 22 à 6 h du matin, afin de réduire les nuisances sonores et éviter la congestion des rues, la sensibilisation des citoyens, l’implication des arrondissements et l’adoption du principe du pollueur-payeur. Il est aussi anormal que la commune continue de payer pour la gestion des déchets produits par des entreprises (hôtels, restaurants, etc.). 

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