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«La valeur de la solidarité dans la culture du Sahara» était le thème d’un colloque organisé, samedi à Dakhla, à l’initiative de l’Académie régionale de l’éducation et de la formation (AREF) de Dakhla-Oued Eddahab.Axé principalement sur la culture à promouvoir pour consolider le commun à toute l’humanité et le dialogue interreligieux, ce colloque a été organisé dans le cadre du 3e Festival international de la culture hassanie.Dans un mot introductif, Mohamed Mahmoud Hiblati, chercheur en patrimoine et soufisme, a souligné que l’Islam est une religion du juste milieu et de la modération qui appelle à l’unité, à la solidarité et à la bienfaisance qui signifient, dans leur ensemble, l’affection que le plus aisé devra manifester à l’égard de ceux qui sont dans le besoin. Cela signifie également la nécessité de préserver le droit des personnes vulnérables, de favoriser l’entraide et le partage et la lutte contre la fracture et l’injustice, a-t-il expliqué.
De son côté, Mohamed Fadel Alfiress, chercheur en culture hassanie, a relevé que la société sahraouie est par nature sociale, d’autant plus que ses membres tissent des relations multiples et diversifiées, notant que la société sahraouie demeure marquée par la solidarité sociale et familiale, et une grande affection et liaison avec le territoire. Dans son exposé, le chercheur a fait savoir que ces relations et liens de parenté imposent une entraide sociale à même d’engendrer une complémentarité entre les différentes composantes de la société sahraouie, sachant que les volets religieux et spirituel contribuent pleinement à sa cohésion, et ce en dépit de certains aspects de changement et de transformation ayant touché sa structure.
Et de poursuivre que le chercheur qui s’intéresse à la société sahraouie remarquera sans nul doute que les valeurs de solidarité et de participation demeurent présentes dans tous ses comportements, son référentiel culturel, ses fêtes communautaires, citant comme exemple la fête du mariage où la solidarité entre les familles en constitue le socle.
M. Alfiress a tenu à préciser que les manifestations de solidarité et de partage au sein de la société sahraouie ne se limitent pas au niveau socioculturel mais touchent également les aspects notamment législatif et juridique, car avec l’émergence à chaque fois d’un danger qui guette la tribu en tant qu’institution sociale avec toutes ses composantes et ses catégories, chaque membre se voit confier une mission spécifique pour contribuer à la protection de la tribu et à sa pérennisation, et ce dans une ambiance d’entraide et d’union à même de laisser de côté toutes les divergences et tous les désaccords pour faire prévaloir l’intérêt général de la communauté. Le chercheur Abdellah Maygha a, quant à lui, fait savoir que cette culture hassanie a un impact historique et civilisationnel important en termes de solidarité financière, chose qu’il a pu constater dans la ville de Dakhla. Et de préciser que cette communauté sahraouie partage avec nombre de pays de l’Afrique subsaharienne un ensemble de valeurs humaines nobles qui sont amplement ancrées dans la culture hassanie au Sahara marocain, relevant que ces valeurs cadrent parfaitement avec l’esprit d’ouverture et de partage des autochtones. À ce propos, il a mis en avant le traitement humain, solidaire, respectueux et digne que réservent les populations locales aux membres des différentes communautés étrangères établies dans cette partie du territoire national. Ce colloque a été marqué par la présence d’un aréopage d’intellectuels, de chercheurs, de cadres pédagogiques et d’acteurs associatifs locaux, outre d’étudiants et d’autres personnalités issues de divers horizons.
