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Les combats s’intensifient autour de Tripoli avant une réunion à l’ONU

Les combats s’intensifient entre les forces de Khalifa Haftar, qui avancent vers la capitale libyenne, et celles du gouvernement d’union nationale basé à Tripoli, avant une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU.

Les combats s’intensifient autour de Tripoli avant une réunion à l’ONU

L’Armée nationale libyenne (ANL) de l’homme fort de l’est du pays, le maréchal Haftar, qui mène depuis jeudi dernier une offensive vers Tripoli, a affirmé avoir pris aux troupes loyalistes une caserne à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale. «Après de violents affrontements autour de la caserne du quatrième Bataillon à Aziziya (...), les forces armées ont pris le contrôle de la caserne», a indiqué le bureau média de l’ANL. Plusieurs membres des forces pro-GNA auraient été appréhendés et leurs armes saisies, selon la même source. Les forces du maréchal Haftar semblent avancer sur deux axes : par le Sud et le Sud-Est, tandis qu’à l’Ouest, la route côtière est défendue avec force par les troupes loyalistes et à l’est par les combattants de la ville de Misrata, pro-GNA. À une trentaine de kilomètres au sud de la capitale, l’aéroport international de Tripoli, inutilisé depuis des combats en 2014, est aussi le théâtre de combats, selon des journalistes de l’AFP dans le secteur. Coupée à la circulation, la route n’est empruntée que par des véhicules militaires des forces du GNA et des ambulances de retour du front. Des tirs à l’arme lourde ont été entendus à une dizaine de kilomètres de l’aéroport, selon les journalistes de l’AFP. Des combats font rage également à une dizaine de kilomètres au sud-est de Tripoli, des tirs à l’arme lourde ayant été entendus dans le secteur d’Ain Zara.

Des habitants ont fait état de barrages de sable érigés par les pro-GNA pour bloquer les principales artères et carrefours, empêchant les civils de quitter leurs foyers et de trouver refuge ailleurs.  Dans un pays plongé dans le chaos depuis la chute du régime Kadhafi en 2011, les organisations internationales craignent que les civils ne fassent une nouvelle fois les frais des violences. Quelque 3.400 personnes ont déjà été déplacées par les combats, selon l’ONU. Selon le dernier bilan du ministère de la santé du GNA arrêté dimanche soir, au moins 35 personnes ont été tuées depuis jeudi. Les forces pro-Haftar font état de 14 morts parmi leurs combattants. Ces combats compromettent le processus politique, et le report de la Conférence nationale libyenne prévue du 14 au 16 avril à Ghadamès paraissait inéluctable. 

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