Le Comité international de la Croix-Rouge dresse le bilan de ses activités au Maroc

Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a ouvert un bureau de représentation à Rabat, suite à la signature en 2014 d’un accord de siège avec le gouvernement marocain, a mené nombre d’activités à caractère humanitaire en 2018. C’est ce que relève un rapport qui vient d’être rendu public et qui passe en revue les actions réalisées par le CICR, souvent en collaboration avec le Croissant-Rouge marocain.
Parmi les principales activités, le bilan révèle que «plus de 20.000 personnes ont bénéficié des campagnes de sensibilisation contre le danger des mines, dont plus de 14.000 enfants. Cent volontaires du Croissant-Rouge marocain (CRM) des provinces concernées ont bénéficié d’une formation sur l’éducation aux risques des mines et 127 ont pu suivre une formation aux premiers secours», indique le bilan du CICR. Le Comité international de la Croix-Rouge qui a constaté que les mines et autres explosifs de guerre peuvent continuer de tuer et de mutiler. Ainsi, afin de minimiser cet impact auprès des populations civiles, le Croissant-Rouge marocain (CRM), avec le soutien du CICR, a mené des activités d’éducation sur le risque des mines et d’aide aux victimes dans les provinces de Laâyoune, Dakhla, Aousserd, Essmara, Boujdour et Assa-Zag.
En matière de rétablissement des liens familiaux, le Comité a agi pour établir le contact entre des Marocains détenus à l’étranger et leurs familles. Le bilan fait état de 116 messages Croix-Rouge collectés et distribués en provenance d’Irak et de Syrie. 36 messages ont été échangés oralement en provenance de l’Irak et de la Syrie et cinq appels Skype effectués entre un détenu marocain à Guantanamo et sa famille au Maroc. Il faut le souligner, les «messages Croix-Rouge» sont le principal moyen utilisé pour la transmission de nouvelles à caractère familial, en période d’arrestation ou de détention. Ce sont des messages ouverts qui ne doivent contenir que des nouvelles à caractère strictement personnel et familial. De même, le bilan du CICR fait état de 173 appels gratuits facilités à travers des antennes téléphoniques installées dans les villes de Fès, Laâyoune, Meknès et Oujda au profit des migrants présents au Maroc et leurs familles…
S’agissant de la coopération du CICR avec le Croissant-Rouge marocain, elle a permis de renforcer les capacités opérationnelles du Croissant-Rouge et de soutenir ses activités humanitaires en faveur des communautés les plus vulnérables, notamment dans les domaines de la préparation et de la réponse aux urgences et du rétablissement des liens familiaux. Ainsi, grâce à son réseau de volontaires présents sur tout le territoire et sa proximité avec les populations, le CRM apporte une contribution déterminante aux activités et programmes du CICR au Maroc.
Il faut le rappeler, le Comité international de la Croix-Rouge a mené ses premières activités au Maroc durant la Première Guerre mondiale en visitant des prisonniers de guerre allemands. Conformément à son mandat, le CICR est engagé dans la promotion du droit international humanitaire (DIH). Pour ce faire, il travaille étroitement avec la Commission nationale du droit international humanitaire (CNDIH) afin de soutenir les autorités nationales dans leurs efforts de promotion et de mise en œuvre du droit. Dans ce cadre, 343 parlementaires, hauts fonctionnaires, magistrats, avocats du barreau de Rabat, enseignants et journalistes ont bénéficié d’une formation en DIH. Dans ce cadre, 24 étudiants issus de 8 universités ont participé à un concours national de plaidoirie en DIH. L’équipe lauréate, de la faculté des sciences juridiques économiques et sociales Aïn Chock, représentera le Maroc au concours régional en 2019.