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La Commission permanente judiciaire se réunit après neuf ans de léthargie

Les ministres marocain et tunisien de la Justice redonnent vie à la Commission permanente judiciaire maroco-tunisienne qui ne s’était pas tenue depuis neuf ans. À cette occasion, le ministre marocain, Mohamed Ben Abdelkader, a appelé à élargir les attributions et la composition de cette commission pour la rendre plus efficace et plus efficiente.

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La Commission permanente judiciaire maroco-tunisienne, dont la dernière réunion remonte à neuf ans, s’est réunie mercredi à Marrakech, au lendemain de la clôture des travaux de la deuxième Conférence internationale sur la justice (voir : www.lematin.ma). Il faut le souligner, malgré l’existence du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et des dispositions ancrant le principe de l’indépendance de la justice, l’élaboration et la signature des conventions en la matière, aussi bien au niveau bilatéral que multilatéral, demeurent du ressort du ministère de la Justice. C’est dans cet esprit et en vertu de ces prérogatives que le ministre de la Justice, Mohamed Ben Abdelkader, a présidé cette rencontre.
Lors de ce rendez-vous, tant attendu, le ministre marocain de la Justice a souligné que la tenue de cette commission a lieu dans un contexte marqué par de profondes transformations en lien avec le système judiciaire au Maroc ainsi que dans un contexte international multidimensionnel. Premièrement, souligne Mohamed Ben Abdelkader, la nature des relations maroco-tunisiennes ancestrales en fait un exemple à suivre dans les relations interarabes. Et ce au vu de la volonté des deux pays frères de les développer continuellement. De même, les domaines de coopération encadrant cette relation touchent, désormais, de nombreux domaines importants d’ordre politique, économique, social, culturel ou judiciaire. D’un autre côté, «les défis internationaux et régionaux imposent, plus que jamais, la nécessité d’intensifier les domaines de coopération et de coordination entre les deux pays frères. Il s’agit notamment de la lutte contre la criminalité organisée, la criminalité transnationale, la lutte contre le terrorisme, l’extrémisme et la traite des êtres humains. Cela serait également bénéfique au niveau de l’échange d’informations et d’expériences dans le but d’appréhender ces phénomènes qui menacent la sécurité de la région arabe et du sud de la Méditerranée», a-t-il expliqué lors de cette réunion. D’autre part, ajoute-t-il, «les développements politiques et des droits de l’Homme au Maroc et en Tunisie au cours de ces dernières années imposent également la nécessité de mettre à jour et de réviser les accords conclus entre les deux pays pour quelles correspondent au rythme de ces développements et répondent aux attentes des différentes parties concernées».
À cette occasion, le ministre marocain a appelé à la tenue de cette commission de manière régulière pour qu’elle soit un véritable outil à même de rendre plus significative la coopération judiciaire entre les deux pays. Il a également invité son homologue tunisien à réfléchir à l’élargissement des attributions et prérogatives ainsi que la composition de cette commission, «pour plus d’efficacité et d’efficience». 

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