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Respectueux de l’environnement, l’ambitieux projet d’aménagement de la corniche éco-urbaine de la localité de Had Oulad Jelloul s’inspire de manière anticipative des pôles issus du Schéma directeur d’aménagement urbain du Grand Kénitra, en cours d’approbation. Sa réalisation réconciliera le chef-lieu de la commune avec l’oued Sebou et ouvrira de nouvelles perspectives à la population locale, notamment les jeunes. D’aucuns diront qu’il s’agit d’une première au niveau national.
En effet, l’étude d’aménagement de la corniche éco-urbaine de Had Oulad Jelloul vise à intégrer, de manière harmonieuse, les dimensions sociale, économique et environnementale. Elle propose la promotion de la promenade urbaine avec balade piétonne et piste cyclable, la création d’espaces d’accueil, d’hébergement, de restauration, de loisirs, de culture et d’arts, ainsi que des terrains de sport, notamment nautique, sans oublier les «éco-lodges», nouveau modèle d’habitat écologique. Le montage financier global estimatif du projet avoisine 60 millions de DH, hors travaux d’assainissement, coût financier du foncier et protection des berges de l’oued Sebou.
Dans une déclaration à «Le Matin», Mohamed El Gharrass, président de la commune de Ben Mansour et secrétaire d’État chargé de la Formation professionnelle, a souligné que le projet d’aménagement de la corniche éco-urbaine de Had Oulad Jelloul s’inscrit dans le cadre du Plan stratégique de développement durable et intégré de la province de Kénitra, lancé par S.M. le Roi Mohammed VI, le 7 avril 2015. Le président de la commune n’a pas manqué de rappeler, à cet égard, le Discours Royal à l’occasion du 66e anniversaire de la Révolution du Roi et du Peuple, dans lequel le Souverain a rappelé son appel à la promotion du monde rural, en veillant à la création d’activités génératrices de revenus et d’emplois, en facilitant l’accès rapide aux services sociaux de base, en assurant le soutien nécessaire à la scolarité, en luttant contre la pauvreté et la précarité, tout en insistant sur la nécessité d’une «totale coordination entre les secteurs concernés» à une valorisation des opportunités et des potentialités dont recèlent les autres filières non agricoles, comme le tourisme rural, le commerce et les industries du terroir.
Concernant ce projet pilote, Mohamed El Gharrass a précisé qu’il vise à tirer vers le haut le centre de Had Oulad Jelloul et à en faire une petite ville qui s’ouvre sur l’oued Sebou, dans une région connue pour la richesse de ses sites historiques, archéologiques, culturels, touristiques et naturels. En guise de conclusion, il a salué le «précieux soutien» de la province de Kénitra et de l’Agence urbaine de Kénitra-Sidi Kacem-Sidi Slimane pour l’émergence d’un projet qui répond parfaitement aux engagements internationaux du Royaume en matière environnementale, et qui s’inscrit dans le cadre la stratégie nationale de développement durable visant à assurer une transition vers une économie verte et inclusive.
Par ailleurs, ce projet réduit à néant certaines idées reçues à connotation négative. En effet, l’on considère, à tort, que le monde rural est condamné à un déclin irréversible face à la montée de l’urbanisation, alors que l’on oublie souvent qu’il est pourvoyeur de capitaux humains et qu’il recèle de gisements de richesses qu’il convient de mobiliser au service du développement durable du pays. Au niveau de certains pays développés, cette aire géographique est entrée dans une phase de profonde transformation qui la place au cœur du développement économique, des modes de vie et des aspirations de la société moderne.
