Le Maroc se défend plutôt bien en matière de compétitivité touristique. Le pays a certes régressé d’une position dans l’indice mondial de la compétitivité touristique, mais il garde bien sa place dans la première moitié du classement et affiche de meilleurs scores dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA) et en Afrique du Nord concernant certains sous-indices. Le Royaume est, en effet, classé 66e sur un total de 140 pays qu’a couverts la version 2019 du classement mondial de la compétitivité touristique établi tous les deux ans par le World Economic Forum (WEF) en prenant en considération 14 critères. Il a perdu une position, mais il a gagné en score (+2,2%).
Globalement, note le rapport du WEF, l’Afrique du Nord affiche des scores inférieurs à ceux du Moyen-Orient, mais montre une amélioration bien plus grande de la compétitivité globale.
La sous-région surpasse le Moyen-Orient sur cinq piliers et bat la moyenne mondiale sur quatre. L’Afrique du Nord est la sous-région la plus compétitive au monde en termes de prix, avec trois des quatre membres parmi les 12 économies les moins chères couvertes dans le rapport. Les auteurs du rapport relèvent que le plus grand avantage de l’Afrique du Nord par rapport au Moyen-Orient réside dans ses ressources naturelles et culturelles, même si elle continue de sous-performer le monde tant pour les sous-indices relatifs aux ressources naturelles que pour ceux concernant les voyages culturels et les voyages d’affaires. La sous-région a également dépassé la moyenne de la région MENA en termes de priorités en matière de durabilité et de protection de l’environnement et de durabilité environnementale, des domaines dans lesquels elle s’est améliorée depuis 2017. Par ailleurs, l’Afrique du Nord pâtit d’infrastructures sous-développées et d’un environnement peu favorable aux T&T, contrastant avec certains des plus performants de la sous-région du Moyen-Orient. En particulier, l’Afrique du Nord est à la traîne en ce qui concerne l’infrastructure de services touristiques et la préparation aux TIC. Le fort taux d’amélioration de la sous-région est dû à l’amélioration de la sécurité et de la sûreté, à la politique générale en matière de transport et de transformation, à la création de conditions favorables ainsi qu’au transport aérien et aux infrastructures terrestres. Les quatre membres de la sous-région de l’Afrique du Nord ont augmenté leurs scores TTCI par rapport à 2017.