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Dans un monde et un Maroc de plus en plus connectés, le web est devenu une plateforme idéale pour exprimer ses opinions. Et ce boom de la communication digitale a donné lieu à un nouveau métier : les influenceurs. En effet, un grand nombre de personnes (personnage public ou citoyen lambda) utilisent les réseaux sociaux pour communiquer sur leur vie, leur savoir-faire dans un domaine donné ou exprimer leur avis sur un produit, etc. Cette tendance a attisé la curiosité des internautes qui se sont mis à «suivre» ces personnes appelées «influenceurs». Ces derniers arrivent à cumuler des centaines de milliers de followers et sont très actifs sur Facebook, Instagram, Twitter ou YouTube, et leurs publications ont un grand impact sur leurs «abonnés». Leur notoriété, et donc «poids», est d’ailleurs conditionnée par le nombre de fans sur les réseaux sociaux.
Loin d’être une tendance, les influenceurs ont maintenant une place dans le paysage de communication et de marketing. Il est donc important de tenter de comprendre ce nouveau métier.
Pour cela, Brand Factory, l’organisateur du Global Influencers Summit (GIS), a mis en place un programme riche en conférences-débats et en workshops dédiés aux influenceurs toutes catégories confondues : fashion, beauty, lifestyle, travel, cooking, sport, opinion… «Nous avons reçu plusieurs influenceurs qui viennent du Maroc et de l’étranger. Ces influenceurs, qui comptent plusieurs followers, sont très importants aujourd’hui dans le monde de la communication digitale et c’est la raison pour laquelle il est important de savoir qui sont ces gens et comment ils travaillent parce qu’ils influencent les comportements et les attitudes de leurs communautés», explique Nadal Houti, CEO de Brand Factory et directrice du Global Influencers Summit.
Une tendance qui prend de l’ampleur, affirme Lamiaa Benmekhlouf, directrice générale du Technopark Casablanca, qui estime que «ce métier est appelé à se structurer dans le cadre de startups ou de PME, mais aussi en créant des partenariats avec des marques». Même son de cloche chez Rajaa Kantaoui, experte en gestion des communications sensible, relations publiques et Marketing d’image. Elle met, par ailleurs, en garde contre une tendance caractérisée des fois par la propagande et les fake news. «Il faut penser à créer un équilibre entre cette présence et ce métier qui prend de plus en plus de place dans la sphère économique et les différentes stratégies de communication. Il faut également activer un bouclier pour ces nouveaux entrants pour éviter tout amalgame avec la propagande, la rumeur ou les fakes news».
L’édition 2019 a rendu hommage à nombre de personnalités publiques influentes chacune dans son domaine, notamment Fathia Bennis, directrice de Maroclear et fondatrice de Women’s Tribune, Meriem Bensalah Chakroun, CEO de Les Eaux minérales d’Oulmès, Ahmed Rahhou, président du CIH, Mustapha Terrab, PDG de l’OCP, et André Azoulay, conseiller de S.M. le Roi et président fondateur de l’association Essaouira Mogador.
«Je suis très honorée d’être ici et de recevoir cet hommage et surtout je suis fière de constater qu’il y a de plus en plus d’influenceurs femmes», a déclaré Fathia Bennis. Et de souligner : «Je dis aux jeunes de ne pas hésiter et de croire en soi. Désormais, ce sera la méritocratie et la compétence qui seront retenues».
Intervenant en ouverture de l’événement, Adil El Malki, gouverneur de la ville d’Essaouira, a mis l’accent sur la responsabilité des influenceurs face à leurs abonnés. «J’ai présidé une réunion sur la réhabilitation de la ville. C’est un projet important qui vise à réhabiliter notre patrimoine et notre histoire parce qu’il s’agit de notre identité. Donc, n’oubliez pas, quand vous influencez les jeunes, il faut se projeter dans l’avenir, mais il faut aussi garder un pied (voire deux) dans son identité. Le business c’est bien, mais c’est mieux de ne pas oublier ses valeurs», a insisté le gouverneur d’Essaouira.
