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Les confréries, un vecteur important de l’extension de l’Islam en Afrique de l’Est

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L’Islam s’est ancré pendant des siècles dans le nord du continent africain, avant que les confréries musulmanes ne jouent un rôle prépondérant dans son extension régionale à l’est du continent, a souligné l’anthropologue et cinéaste français Jean-Claude Penrad, lors d’une conférence tenue mercredi à l’Académie du Royaume du Maroc à Rabat. Organisée sous le thème «Figurations et implications historiques du soufisme dans les sociétés musulmanes d’Afrique orientale et de l’océan Indien occidental», cette conférence s’inscrit dans le cadre des activités culturelles et scientifiques de l’Académie du Royaume du Maroc et en amont de l’exposition «Trésors de l’Islam en Afrique de Tombouctou à Zanzibar», prévue du 17 octobre 2019 au 25 janvier 2020. Intervenant à cette occasion, M. Penrad a indiqué que «ce cycle de conférence vise à sensibiliser le public et à l’intéresser à des questions qui ne sont pas forcément très connues par tout le monde, puisque l’islam en Afrique en général était étudié surtout dans l’Afrique du Nord, mais on avait tendance à oublier que l’islam s’est étendu sur d’autres régions du continent africain». «C’est vrai que les anthropologues de l’Afrique de l’Ouest ont fait beaucoup pour faire connaître cette propagation de l’islam et les cultures musulmanes en Afrique, mais il y a un domaine qui est assez méconnu au Maroc et dans d’autres endroits, il s’agit de l’Afrique orientale, notamment à travers les confréries soufies qui ont été présentes depuis la fin du 19e siècle et le début du 20e siècle dans des pays tels que le Kenya, la Tanzanie, Zanzibar et les îles Comores», a-t-il déploré, en affirmant qu’il est intéressant de comparer ce qui est du monde souahéli et ce qui est de l’Afrique, afin d’en tirer les différences.
L’anthropologue a fait savoir qu’il a mené une étude de terrain depuis 1980 au Kenya, en Tanzanie, à Zanzibar, aux îles Comores, et marginalement au Moyen-Orient, ce qui lui a permis de découvrir le rôle important des confréries soufies dans la propagation de l’islam, notamment trois confréries principales, la Qadiriya et ses trois branches, la Alawiya, qui est présente également en Malaisie et en Andalousie, en plus de la Chadhilyya, originaire de Palestine.
De son côté, le secrétaire perpétuel de l’Académie du Royaume du Maroc, Abdeljalil Lahjomri, a souligné que cette conférence vise à exposer les différentes phases de développement et de reproduction des confréries musulmanes et leur influence dans l’expansion de l’islam en Afrique. M. Lahjomri a indiqué, dans ce sillage, que cet événement s’inscrit dans le cadre du cycle de conférences «Trésors de l’Islam en Afrique», en partenariat avec l’Institut du monde arabe (IMA) et la Fondation nationale des musées du Maroc, permettant au public marocain de prendre connaissance de la grande dimension des productions relatives à l’Islam en Afrique, en relevant que cette rencontre culturelle vise à sensibiliser le grand public aux problématiques antérieures et actuelles relatives à l’islamisation de l’Afrique. 

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