Le continent a besoin de 50 milliards de dollars d’investissements par an pour réaliser le développement durable

L’Afrique a besoin d’attirer 50 milliards de dollars par an d’investissements étrangers pour réaliser le développement durable, a estimé, samedi au Caire, le sous-secrétaire général des Nations unies, Mourad Wahba, notant que le continent dispose de potentialités prometteuses. «Le continent africain est l’une des plus grandes économies du monde, avec une population pouvant atteindre 1,7 milliard d’habitants d’ici 2030, dont la moitié vivra au-dessous du seuil de la pauvreté, ce qui nécessite davantage d’investissements et de financement pour le développement durable», a indiqué M. Wahba lors d’un atelier en marge du forum «Investir pour l’Afrique».
À cet égard, il a passé en revue nombre de modèles qui ont donné des résultats positifs en termes de développement durable sur le continent africain, en particulier dans des secteurs porteurs tels que les énergies renouvelables, l’agriculture et les PME. Par ailleurs, il a relevé l’absence de fonds de développement en Afrique, notant que la situation économique dans de nombreuses régions du continent reste affectée par les phénomènes naturels et les changements climatiques tels que la désertification et la sécheresse qui poussent les jeunes à immigrer et à rechercher des opportunités ailleurs.
Ainsi, le responsable a relevé l’importance d’investir dans des projets ayant un impact sur les changements climatiques, soulignant que plusieurs pays africains regorgent d’énormes potentialités dans ce domaine comme le Maroc et l’Égypte. Il a aussi fait remarquer que les investissements dans l’agriculture constituent l’un des atouts de l’Afrique, dans la mesure où ils représentent 40% des investissements étrangers, ce qui correspond à plus de 12,8 milliards de dollars, estimant que le continent doit adapter son arsenal juridique pour promouvoir les investissements dans l’agriculture afin de parvenir à un développement durable.
Ce forum auquel participent des ministres, des représentants de gouvernements, des économistes, des entrepreneurs, des investisseurs et des représentants de la société civile de plusieurs pays d’Afrique et du monde, aborde les partenariats économiques et la dynamique des investissements et vise à examiner les moyens de promouvoir la coopération entre les gouvernements et les secteurs public et privé dans divers secteurs vitaux du continent. Ce forum de deux jours, organisé par le ministère égyptien de l’Investissement sous le thème «Investir pour Afrique», vise aussi à établir un dialogue régional et international sur le développement des investissements dans les secteurs stratégiques du continent africain et dans les infrastructures et à promouvoir le commerce intrarégional et l’intégration régionale. n