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Le contrat-programme État-RAM, urgent !

Un exercice 2019 difficile pour Royal Air Maroc. La compagnie aérienne nationale doit engranger, cette année, un chiffre d’affaires en baisse de 2,9% et un résultat net déficitaire de 102 millions de DH. Une situation qui souligne l’urgence et la nécessité de la conclusion avant la fin de cette année du nouveau contrat-programme de développement du transporteur aérien.

Le contrat-programme État-RAM, urgent !
La conclusion du nouveau contrat-programme devrait être basée sur la mutualisation et la mise en cohérence des efforts de divers intervenants et parties prenantes du transport aérien et du tourisme notamment, précise le département des Finances.

L’exercice 2019 s’annonce difficile pour le transporteur aérien national. Royal Air Maroc (RAM) devrait engranger des résultats en baisse cette année. En effet, selon le rapport sur les entreprises et établissements publics (EEP) accompagnant le projet du Budget 2020, RAM doit clôturer l’exercice en cours par un chiffre d’affaires de 16,29 milliards de dirhams, en dépréciation de 2,9%. Son résultat net déficitaire de 102 millions de dirhams est en dégradation par rapport à 2018. Motifs, les impacts de la concurrence et du coût du carburant. «Il est ainsi urgent et nécessaire de conclure, avant la fin de cette année, un nouveau contrat-programme État-RAM», recommande le rapport établi par le département des Finances.

L’objectif du futur cadre contractuel est de consolider les «efforts et les avancées réalisés» dans le cadre du contrat-programme 2011-2016 et conforter davantage le déploiement du plan de développement de la compagnie. Celle-ci aspire, en effet, à faire de l’aéroport Mohammed V un hub et à développer la flotte afin de doter le transporteur national de moyens à même de consolider sa position sur le continent africain et développer ses dessertes sur d’autres continents au bénéfice du secteur du tourisme national et de l’image du pays. «La conclusion du nouveau contrat-programme devrait être basée sur la mutualisation et la mise en cohérence des efforts de divers intervenants et parties prenantes du transport aérien et du tourisme notamment», précise le département des Finances. En 2020, la compagnie nationale prévoit d’investir 3,07 milliards de dirhams.

En 2021-2022, RAM projette d’investir un total de 6,993 milliards de dirhams. Rappelons qu’en 2018, le transporteur national poursuivait l’opérationnalisation de son plan de développement enclenché depuis 2017. À travers cette feuille de route, la compagnie aérienne entend imprimer une dynamique d’amélioration du produit, d’optimisation du réseau et d’augmentation du chiffre d’affaires et d’accélération de la modernisation de la flotte. Ce plan de développement a permis, selon le rapport, d’améliorer les principaux indicateurs de RAM, puisque le chiffre d’affaires a atteint 16,77 milliards de dirhams, en hausse de 6% sur un an. Conséquence : une amélioration du résultat d’exploitation de 159% pour atteindre 821 millions de dirhams. De même, poursuit le document sur les EEP, les indicateurs liés à l’endettement se sont améliorés à fin 2018 avec une dette globale de 6,30 milliards de dirhams contre 6,7 milliards un an plus tôt. Le ratio d’endettement ressort du coup à 2,09 (il était de 2,4 en 2017) et celui de couverture de la dette a atteint 1,47 contre 1,33 en 2017.  

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