Couvrant une superficie d’environ 72 millions d’hectares abritant une variété d’espèces animales endémiques fragiles et plus de 200 espèces de plantes, les forêts et zones humides de 15 pays d’Afrique de l’Ouest ont bénéficié d’un financement de 8 millions de dollars mobilisés par l’agence suédoise de coopération pour le développement international. Ce financement entre dans le cadre d’un Projet quinquennal porté par l’Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Un communiqué de la FAO précise que ce projet permettra «une meilleure compréhension du fonctionnement des forêts, des réformes juridiques ; de meilleures pratiques de gestion forestière avec la participation des communautés».
Cependant, en Afrique subsaharienne, le bois satisfait environ 70% des besoins énergétiques des habitants, taux nettement supérieur à celui du reste du monde. Selon un document intitulé «Les forêts de l’Afrique, poumons du monde», bien que les produits forestiers ne constituent qu’environ 2% des exportations de l’Afrique subsaharienne, les forêts représentent en moyenne 6% de la production intérieure brute de la région, soit trois fois plus que la moyenne mondiale. «Dix-huit pays africains, dont le Cameroun et le Ghana, comptent parmi les 24 pays dont les économies dépendent à 10% ou plus de leurs forêts», est-il précisé sur le site de «AfriqueRenouveau».
De plus et selon la FAO, entre 1990 et 2015, le taux de déforestation est quatre fois plus élevé en Afrique de l’Ouest qu’au niveau mondial. Aussi, le projet en question prévoit de créer un portail web pour faciliter l’accès aux informations sur les meilleures pratiques de gestion des forêts et apporter des recommandations juridiques sur la gestion des forêts. n