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Les coopératives agricoles, un vecteur d’émancipation sociale et de développement économique

Le Salon international de l’agriculture au Maroc sera organisé cette année sur le thème «L’agriculture, levier d’emploi et avenir du monde rural». Une thématique qui nous fait penser aux coopératives qui ont réussi à travers les ans à dynamiser l’emploi dans le monde rural.

Les coopératives agricoles, un vecteur d’émancipation sociale  et de développement économique
Ph. Shutterstock

Les stands des coopératives et associations agricoles occupent une place importante dans le pôle Produit du terroir au Salon international de l’agriculture au Maroc (SIAM). Pour ces coopératives, cet événement représente une belle opportunité pour faire connaître leurs produits locaux et les commercialiser à l’échelle nationale et internationale. Des visiteurs en provenance de toutes les régions du Royaume viennent souvent spécialement pour découvrir ces produits. Dans une récente déclaration de Jaouad Chami, commissaire du SIAM, celui-ci a affirmé que les coopératives et associations présentes en ce pôle parviennent à réaliser jusqu’à 70% de leur chiffre d’affaires annuel durant les jours du Salon.
Il est important de rappeler que la création de coopératives agricoles joue un rôle primordial dans la réalisation des objectifs du Plan Maroc vert (PMV), d’où l’importance du lancement du Programme national de création des coopératives agricoles (2015-2020).
«À la lumière de ce programme, une convention-cadre tripartite entre les ministères de l’Agriculture, de l’Intérieur et de l’Artisanat et de l’économie solidaire a été signée en décembre 2017. Cette initiative prône la création de nouvelles coopératives agricoles, la dynamisation des coopératives existantes et la transformation des associations porteuses de projets en coopératives, en vue d’atteindre 10.000 unités à l’horizon 2020. L’objectif ultime étant de convertir les coopératives en structures productives autonomes et structurées dépassant les problèmes de commercialisation et de valorisation et consolidant la contribution de l’agriculture solidaire dans la sphère socio-économique. En termes de chiffres, il s’agit d’organiser 750.000 agriculteurs en coopératives agricoles, Unions de coopératives agricoles et Groupement d’intérêt économique (GIE) d’ici 2020», rappelle-t-on dans une newsletter du SIAM.

Par ailleurs, il faut noter que malgré les difficultés que rencontrent les coopératives agricoles, que ce soit par rapport à la commercialisation ou au manque de capacité managériale, celles-ci représentent un instrument efficace pour le développement du monde rural à travers l’organisation de secteurs productifs informels et la valorisation des produits du terroir. Elles sont un moyen d’auto-emploi particulièrement pour les jeunes et les femmes en manque de débouchés dans le milieu rural. «L’organisation sous forme de coopératives agricoles a réussi à dynamiser l’emploi dans le monde rural au profit de paysans et de jeunes ruraux en particulier, pour la lutte contre la précarité, la pauvreté et le chômage. Les organisations professionnelles représentent l’avenir d’une agriculture marocaine qui ambitionne d’améliorer la chaîne de valeur et d’avoir un accès plus facile aux marchés et aux sources de financement. En outre, le Fonds de développement agricole (FDA) s’est donné l’objectif de promouvoir l’investissement privé dans le secteur agricole et de l’orienter, à travers de subventions et primes ciblées, vers des activités permettant une meilleure exploitation du potentiel agricole national. Le FDA s’est développé avec l’avancement du PMV pour garantir des incitations dans l’ensemble des filières de production. Ce nouveau système de subventions agricoles a donc fait bénéficier les coopératives agricoles d’un soutien de leur activité leur permettant d’assurer un certain niveau d’autonomie financière à la population d’agriculteurs», ajoute la même source. 

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