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Le crédit bancaire accélère, les créances en souffrance aussi

L’octroi des crédits bancaires s’est accéléré pour terminer le premier trimestre 2019 avec un accroissement de 5,1% à 872,19 milliards de DH d’encours. Cette ascension est due notamment à la forte progression des créances diverses sur la clientèle et, dans une moindre mesure, aux autres segments du marché. Un hic : les créances en souffrance vont crescendo.

Le crédit bancaire accélère, les créances en souffrance aussi

Le crédit bancaire monte progressivement en rythme cette année. En effet, après avoir entamé 2019 avec une croissance de 3,2% en janvier puis 4,2% à fin février, le financement de l’économie par voie bancaire a accéléré la cadence à 5,1% au terme du premier trimestre avec un encours de 872,19 milliards de DH. C’est ce qui ressort des chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM). Rappelons qu’à fin mars 2018, le rythme de progression du crédit bancaire était de 3,1% et qu’il avait terminé l’année avec un accroissement de 3,2%.
Le niveau d’évolution affiché à fin mars ne devrait, toutefois, pas se poursuivre pour le reste de l’année. Le HCP table, en effet, sur une hausse de l’octroi des crédits bancaires de près de 3% en 2019. Leur composante relative aux prêts au secteur non financier devrait s’améliorer, quant à elle, de 3,3% en 2019, avant de s’accélérer à 4,3% en 2020, selon la banque centrale.
S’agissant du premier trimestre 2019, l’amélioration observée est due notamment à la forte progression des créances diverses sur la clientèle qui sont passées de -0,2% à fin février dernier à 5% à fin mars, avec un encours de 125,72 milliards. Ces créances sont composées principalement des prêts octroyés à la clientèle financière et non financière dans le cadre d’une opération financière et des créances acquises par affacturage, explique BAM. 

Les derniers chiffres de la Banque centrale font également état d’une amélioration relative du rythme de progression d’autres segments. Il s’agit des crédits à l’équipement qui ont gagné 2,1% (après 1,8% à fin février dernier), avec un encours de 174,98 milliards, et des prêts à la consommation (5,9%, après 5,7%) qui affichent 54,8 milliards au compteur.
Les crédits immobiliers ont, de leur côté, évolué de 3,6% à 269,34 milliards à fin mars dernier. Cette hausse est attribuée essentiellement aux crédits à l’habitat qui se sont appréciés de 5,6% à 209,34 milliards. Cet encours inclut le financement participatif à l’habitat qui a atteint 5,16 milliards. Par contre, les crédits aux promoteurs immobiliers n’arrivent pas à se redresser, affichant un repli de 2,6% à 57,39 milliards.
En ce qui concerne les comptes débiteurs et crédits de trésorerie, ils continuent à évoluer à deux chiffres (10,1%, après 10,7% à fin février) avec un encours de 180 milliards.
À noter que l’activité du crédit bancaire est marquée par l’amorce d’une remontée des créances en souffrance. Elles se sont, en effet, accrues de 5,5% à 67,32 milliards à fin mars dernier, après 0,6% à fin janvier et 4% à fin février. Elles avaient augmenté de 2,5% en 2018. 

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