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Le crédit bancaire deux fois plus vite qu’en 2018

Le crédit bancaire poursuit son rattrapage comparé au rythme observé l’année dernière. Le financement bancaire de l’économie s’est, en effet, accru de 5% à fin août dernier, avec un encours de 892,17 milliards de DH. Cependant, ce relatif dynamisme profite plus au secteur financier.

Le crédit bancaire deux fois  plus vite qu’en 2018

Le crédit bancaire continue à évoluer à des niveaux supérieurs à ceux observés l’année dernière. Ce relatif dynamisme est, toutefois, à relativiser puisqu’il est moins marqué pour le secteur non financier. Le financement de l’économie par voie bancaire a, en effet, progressé de 5% au cours des huit premiers mois de l’année, avec un encours de 892,17 milliards de DH. C’est ce qui ressort des derniers chiffres publiés par Bank Al-Maghrib (BAM). Rappelons qu’à fin août 2018, le rythme de progression du crédit bancaire était à peine de 2,5%. À rappeler aussi que le Haut Commissariat au Plan prévoit un accroissement des crédits bancaires de près de 3,8% pour toute l’année 2019. Leur composante relative aux prêts au secteur non financier devrait croitre, quant à elle, de 3,7% en 2019, avant d’accélérer de 4,7% en 2020, selon la Banque centrale. Les derniers chiffres de BAM montrent que les prêts consentis au secteur non financier se sont accrus de 3,5%, avec un encours de 770,01 milliards, contre 15,2% pour les «autres sociétés financières», pour un encours de 122,15 milliards. 
L’amélioration du crédit au secteur non financier a profité plus au secteur privé (3,9%, avec un encours de 699,13 milliards) qu’au secteur public (0,3% à 70,88 milliards). Dans le détail, les prêts aux sociétés non financières privées ont affiché une hausse de 3,4% à 358,17 milliards et les ménages et les Institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLM) de 4,4% à 340,95 milliards. Pour le secteur public, BAM fait état d’un net contraste entre un bond de 18,2% à 20,72 milliards pour les Administrations locales et une baisse de 5,6% à 50,15 milliards pour les sociétés non financières publiques. Par ailleurs, le crédit bancaire est tiré, notamment par les créances diverses sur la clientèle qui continuent à progresser à deux chiffres (11,1%), atteignant un encours de 130,48 milliards. À noter que ces créances sont composées principalement des prêts octroyés à la clientèle financière et non financière dans le cadre d’une opération financière et des créances acquises par affacturage. Ce bon comportement du crédit est également dû, mais dans une moindre mesure, aux comptes débiteurs et crédits de trésorerie qui se sont appréciés de 6,8%, à 184,56 milliards. Pour ce qui est des autres segments, les statistiques de la Banque centrale montrent une perte de vitesse pour les crédits à la consommation (4% à 56,05 milliards), un léger frémissement pour les crédits à l’équipement (2,8% à 178,79 milliards, après 2,2% à fin juillet dernier et 6,7% à fin août 2018) et la poursuite du ralentissement des crédits immobiliers (3% à 273,68 milliards). Ces derniers ont été tirés vers le bas par les crédits aux promoteurs immobiliers qui ont baissé de 0,8% par rapport à la même période de l’année dernière avec un encours de 59,29 milliards. Et ce, au moment où les crédits à l’habitat se sont améliorés de 4,5% à 212,08 milliards. Cet encours inclut le financement participatif à l’habitat qui a atteint 6,57 milliards à fin août dernier. En ce qui concerne les créances en souffrance, elles ont connu une croissance de 4,1% au cours des huit premiers mois de 2019, s’élevant à 68,59 milliards. 

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