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Trend baissier pour la croissance économique nationale. Après 2,8% au premier trimestre et 2,6% au deuxième, le Haut Commissariat au Plan (HCP) table sur 2,4% au troisième trimestre, contre 3% une année auparavant. Cette nouvelle contraction s’explique principalement par le repli de 2,5% de la valeur ajoutée agricole qui sera accompagné par une augmentation des charges des agriculteurs. Motif : la hausse des prix des aliments de bétail notamment ceux de l’orge et de la paille. De même, les disponibilités en affouragement de l’orge local se seraient sensiblement repliées suite à la chute de sa production de 57,4% au terme de la campagne agricole 2018/2019. C’est ce qui ressort de la dernière note de conjoncture du HCP. La demande mondiale adressée au Maroc, quant à elle, enregistrerait une hausse de 2,9% en variation annuelle. Cette amélioration profiterait notamment au secteur secondaire dont la croissance s’établirait à 3,1% au troisième trimestre 2019. La valeur ajoutée du secteur tertiaire croitrait, elle, de 3,2% contribuant pour 1,6 point à la croissance globale du PIB.
Bonne tenue du commerce extérieur
Selon les chiffres du HCP, les exportations de biens se sont appréciées de 11,3% au deuxième trimestre 2019, en raison de la bonne performance des ventes extérieures hors phosphates. De même, les expéditions des secteurs aéronautique et électronique ont contribué pour plus du tiers à l’amélioration des exportations, suivies de celles des produits agricoles et agro-alimentaires.
En revanche, les exportations du secteur automobile ont subi une baisse pour le segment construction alors que le segment du câblage serait resté bien orienté. Motif : l’évolution favorable de la demande extérieure. De son côté, le secteur phosphatier a connu une évolution contrastée de ses principaux produits exportés alors que les ventes extérieures de l’acide phosphorique se seraient orientées à la hausse. Les importations ont enregistré une hausse de 9,1% au deuxième trimestre 2019 suite à l’accroissement de la demande intérieure. Pour leur part, les importations hors énergie auraient été alimentées par les achats des biens d’équipement, des produits alimentaires et ceux bruts. Les importations des produits énergétiques auraient contribué pour près du tiers à l’augmentation des importations totales et auraient pesé sur la balance commerciale dont le déficit se serait creusé de près de 6% en variation annuelle. Selon le HCP, la formation brute de capital (FBCF) a cru de 2,8% au deuxième trimestre 2019 au lieu de 2,6% un trimestre auparavant. En effet, sa contribution au PIB aurait atteint 1 point au lieu de 0,8 point à la même période une année plus tôt. Cette évolution aurait été tirée par la hausse de l’investissement en produits industriels.
Toujours au deuxième trimestre, la valeur ajoutée agricole se serait infléchie de 2,7% en variation annuelle après avoir reculé de 3,2% un trimestre auparavant. La croissance des activités hors agriculture aurait ralenti à 3,4% après 3,8% un trimestre plus tôt. Cette évolution aurait été attribuable à une décélération de la valeur ajoutée du secteur secondaire dont la croissance serait passée de 4,6 à 3,7%.
