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Amazon, Google, Apple et Ali Baba. Quel est le point commun entre ces quatre BigTech ? Ils ont tous investi dans l’Insurtech. Considérée comme un relais de croissance inévitable pour les assureurs, l’Insurtech gagne de plus en plus de terrain, poussant les compagnies traditionnelles à revoir leurs méthodes de distribution classique. «D’ici 2025, deux types de compagnies d’assurances existeront sur le marché mondial : les assurances digitales et les compagnies d’assurance qui auront réussi leur digitalisation. Les compagnies d’assurance traditionnelles sont vouées à l’extinction», a averti James Kent, Global CEO de Willis Re, le 3 avril à Casablanca. Intervenant lors de la 6e édition des Rendez-vous de Casablanca de l’assurance, qui se clôture aujourd’hui, Kent a indiqué à l’audience que la moitié de la population mondiale non encore assurée envisage de recourir aux services d’assurance développés par les startups d’Insurtech.
Si aujourd’hui la digitalisation figure parmi les principaux défis pour les assureurs, ces derniers sont également confrontés à de nouveaux risques émergents. Mohamed Benchaâboun, ministre de l’Économie et des Finances, les a classés en trois catégories : les risques démographiques, naturels et numériques. «Loin de constituer des contraintes insurmontables, ces défis devraient être appréhendés en tant que forces d’impulsion pourvu que les efforts consentis en matière de modernisation et de renforcement de l’efficience et de l’efficacité du secteur soient poursuivis et consolidés par les compagnies d’assurance», a-t-il déclaré.
Pour Mohamed Hassan Bensalah, président de la Fédération marocaine des sociétés d’assurances et de réassurance (FMSAR), ce sont les cyber-risques qui pointent aujourd’hui en tête des dangers qui guettent les entreprises. «Ces risques ne feront que s’accentuer au fil des mois et des années. Et dans ce monde ultra connecté, les failles de sécurité exposent les entreprises, et chacun de nous, aux risques de piratage informatique et au cyber-banditisme», a souligné Bensalah. Des offres adaptées à ces cyber-risques peuvent constituer l’un des meilleurs relais de croissance pour les assureurs.
De 500 millions de dollars en 2010, les primes émises liées aux cyber-risques ont été multipliées par 4 en 2015. D’ici l’année prochaine, ces primes vont atteindre 6,2 milliards de dollars avant de culminer à 22,8 milliards en 2024, selon une étude Verisk. D’où l’énorme potentiel offert aux assureurs marocains, a lancé James Kent au millier d’invités venus à cette grand-messe de l’assurance.
Convention entre les assureurs maliens et marocains
La première journée des Rendez-vous de Casablanca de l’assurance a connu la signature d’une convention de partenariat technique entre la FMSAR et le Comité des compagnies d’assurances du Mali (CCAM). Elle porte sur une coopération dans l’assurance automobile, la formation professionnelle et l’échange de données.
