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Comment Dakhla-Oued Eddahab compte doubler son PIB d’ici 10 ans

Dakhla-Oued Eddahab est aujourd’hui l’une des régions les plus dynamiques du pays, avec un taux de croissance trois fois supérieur à la moyenne nationale. Ses atouts et potentialités ont de nouveau été mis en avant lors du Forum d’affaires Maroc-France tenu à Dakhla.

Comment Dakhla-Oued Eddahab compte doubler  son PIB d’ici 10 ans
La 4e édition du Forum d’affaires Maroc-France a permis aux participants de se rencontrer en BtoB, de mettre en relation entreprises et acteurs institutionnels et d’identifier et promouvoir les opportunités d’investissements. Ph. Saouri

Tomber de rideau le 25 octobre à Dakhla sur la 4e édition du Forum d’affaires Maroc-France. «Un forum réussi !», commente pour Le Matin Yanja El Khattat, président du Conseil régional de Dakhla-Oued Eddahab. El Khattat ne cache pas sa satisfaction de la tenue de cet événement important, censé dynamiser l’économie de la région et la conforter dans son ambition de se positionner en tant que véritable hub régional vers l’Afrique subsaharienne. Et la région a les moyens de ses ambitions. Forte d’un plan de développement régional (PDR), mobilisant des dizaines de milliards de dirhams, la région balise aujourd’hui le terrain pour devenir, dans un avenir proche, un véritable carrefour euro-maroco-africain. Pour cela, la région s’est engagée dans un vaste chantier de modernisation et de renforcement de ses infrastructures. Le programme de développement de la région, effectif depuis 2016, mobilise des investissements de l’ordre de 17,75 milliards de DH, dont 6,6 milliards apportés par l’État. Il prévoit, la réalisation de sept programmes structurants ayant trait à la valorisation des produits de la pêche (1,2 milliard de DH) et au développement de l’aquaculture (2,8 milliards), la construction d’une station de dessalement de l’eau de mer à des fins agricoles d’une capacité de 100.000 m3/jour (1,3 milliard), la création d’un pôle éco-touristique (581 millions de DH) et la protection des écosystèmes (116 millions). Ces programmes structurants portent également sur la réalisation du port Dakhla Atlantique (près de 10 milliards de DH), le raccordement de la ville de Dakhla au réseau national d’électricité (1,7 milliard), ainsi que la création d’un musée dédié à la valorisation du patrimoine des provinces du Sud (100 millions de DH). 

Un PIB régional de 26 milliards de DH d’ici 2030 
Le nouveau modèle de développement de la région prévoit aussi la réalisation de programmes transversaux de proximité, s’articulant autour de quatre axes principaux, à savoir le renforcement des infrastructures (électricité, eau potable, assainissement), la promotion de l’artisanat et de l’économie sociale et solidaire, la qualification de l’élément humain et le développement de la culture. Des projets et chantiers qui devront reconfigurer la région et la métamorphoser. 

D’ici 2030, le PIB régional, qui dépasse aujourd’hui les 13 milliards de dirhams, devra doubler. Grâce à la station de dessalement d’eau de mer, le périmètre irrigué va être multiplié par 5 pour atteindre 5.000 ha, la capacité aérienne, qui représente actuellement 158.000 sièges, doit être multipliée par 3 et la capacité litière, qui avoisine le millier de lits, en atteindrait pas moins de 5.000. 
Des objectifs ambitieux mais réalisables, nous déclare le président de la région. Ce développement implique, par ailleurs, une ruée d’investisseurs nationaux mais aussi étrangers. Et pour les séduire, la région dispose déjà d’une armada d’incitations, notamment fiscales.
Elle offre ainsi une grande facilité de mobilisation du foncier dédié à l’investissement, dispose d’un fort potentiel d’intégration interrégionale, d’une fiscalité basée sur une exonération tacite et de nombreux projets relatifs à la formation et à la recherche visant l’amélioration de l’employabilité de la population locale. 
+275% d’investissements en 2017 Ce climat propice des affaires séduit d’ores et déjà. Entre 2016 et 2017, les investissements dans la région ont augmenté de 275% ! Ce sont plus de 394 projets qui ont été approuvés pour un montant global de plus de 6 milliards de DH. Le tourisme est le secteur qui a attiré le plus les investisseurs, suivi de l’industrie de la pêche qui reste, toutefois, le premier employeur de la région. «Les régions du Sud bénéficient d’ambitieux programmes d’investissements, aussi bien publics que privés. Ces grands projets d’infrastructures en font le hub idéal à destination du continent africain. C’est bien pour promouvoir et saisir toutes ces belles opportunités que nous avons rassemblé hommes d’affaires marocains et français à Dakhla. Le forum a permis aux participants de se rencontrer en BtoB, de mettre en relation entreprises et acteurs institutionnels, d’identifier et promouvoir les opportunités d’investissements, et aussi faciliter l’implantation des sociétés françaises au Maroc. Je ne peux que me réjouir de la réussite de cet événement», nous déclare Philippe-Edern Klein, président de la Chambre française de commerce et d’industrie du Maroc (CFCIM). Ce dernier est bien conscient du rôle que peut jouer le Maroc et en particulier la région de Dakhla-Oued Eddahab, en tant que facilitateur et plateforme idéale pour les investisseurs français désireux de prospecter l’Afrique de l’Ouest. 

Un taux de croissance de 10%

La région Dakhla-Oued Eddahab dispose de potentialités économiques importantes essentiellement dans la pêche maritime, l’agriculture et le tourisme. L’activité économique est assurée par plus de 6.215 unités affichant des flux bancaires de 1,72 milliard de DH de dépôts et plus de 655 millions en termes de crédit. La région comptait, en 2017, 86.468 actifs occupés, soit un taux d’emploi de 66,6%, contre une moyenne nationale de 41,9%. Le taux de chômage régional s’est élevé à 7,4% en 2017, contre 10,2 pour la moyenne nationale. Le taux de croissance moyen ressort à 7,8% sur la période 2013-2016, alors que la moyenne nationale était de 3,2%. Aujourd’hui, la croissance régionale avoisine 10%.

DNES à Dakhla, Mohamed Amine Hafidi

 

 

 

 

 

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