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Débat autour du renforcement des capacités des femmes dans le nucléaire

Débat autour du renforcement des capacités  des femmes dans le nucléaire

En vue de promouvoir et de renforcer la représentativité des femmes africaines dans le domaine nucléaire, l’Université Ibn Tofaïl a organisé, en collaboration avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), une conférence à laquelle ont pris part des représentantes de 15 pays africains. Cette rencontre, étalée sur deux jours, a aussi connu la participation d’experts internationaux et de membres de l’Association mondiale «Women in Nuclear Global», qui œuvre pour l’intégration des femmes dans divers domaines de l’énergie nucléaire et des applications radioactives.
Dans une déclaration au journal «Le Matin», Raphaël Prenat, coordonnateur du groupe d’experts du Comité 1540 de l’ONU, a indiqué que la tenue de cette rencontre au moment où l’on célèbre la Journée mondiale de la femme constitue un heureux hasard. «La question de la femme occupe une place importante dans les différents agendas des Nations unies. Notre groupe a adopté l’approche genre et il est actuellement composé à 50% de femmes expertes de très haut niveau de formation et d’expertise dans le domaine de la sécurité nucléaire», a-t-il indiqué. 

Concernant cette rencontre consacrée aux femmes africaines, l’expert onusien a tenu à souligner que les femmes du continent africain ont toute leur place dans un domaine qui ne doit pas être réservé uniquement aux hommes. Elles apportent, confirme-t-il, une expertise et une richesse importante à la fois pour le secteur nucléaire et pour le développement des pays africains. 
La cheville ouvrière de cette rencontre et présidente de la conférence, Pr Oum Kaltoum Hakam de l’Université Ibn Tofaïl, estime qu’en plus de discuter de sujets en relation avec la technologie nucléaire et ses multiples applications, ce rendez-vous continental vise à débattre des moyens appropriés pour accroître la parité hommes-femmes et aussi la représentativité des femmes dans le domaine nucléaire, qui ne dépasse pas actuellement 25% à l’échelle internationale. Cette conférence, a-t-elle révélé, a aussi été une occasion pour célébrer la création de «WiN Morocco», troisième section qui voit le jour au niveau de l’Afrique, après l’Afrique du Sud et l’Égypte. Selon Oum Kaltoum Hakam, élue à l’unanimité présidente du comité de pilotage chargé de l’établissement de WiN Afrique, cette conférence consacrée à la promotion et au renforcement des capacités des femmes dans le domaine nucléaire en Afrique a été à la hauteur des résultats escomptés. 
De son côté, la Sénégalaise Magath Diagn, radio-physicienne médicale, a déclaré que cette conférence est d’une grande importance, étant donné que la femme africaine est sous-représentée dans ce domaine scientifique et technologique. «C’est une rencontre qui vise à renforcer les capacités des femmes dans le domaine de l’énergie nucléaire et c’est également une occasion pour partager les expériences entre le Sud et le Nord en présence d’experts et d’expertes de renommée internationale», a-t-elle fait savoir.  En plus de la promotion et du renforcement des capacités des femmes du continent africain dans le domaine nucléaire, la conférence s’est assignée comme objectifs le partage des connaissances et des bonnes pratiques, l’autonomisation et la sensibilisation des femmes à la parité, l’encouragement des jeunes femmes à rejoindre les études et professions liées au nucléaire, le développement de partenariats, le soutien et le développement de nouvelles sections nationales de «WiN», ainsi que la discussion des prochaines étapes pour la création de la section régionale au niveau africain. 

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