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Après la déception de l’athlétisme, le Maroc stagne en 5e position et termine avec 31 médailles en or

Le rideau est tombé sur la 12e édition des Jeux africains, organisés du 19 au 31 août dans les villes de Rabat, Salé, Témara, Casablanca, Benslimane et El Jadida avec la participation de plus de 6.000 athlètes continentaux. Le Maroc s’est contenté de la cinquième position du classement général, avec un total de 109 médailles : 31 en or, 32 en argent et 46 en bronze, loin derrière l’Égypte et ses 273 médailles (102 en or, 98 en argent et 73 en bronze). Les sports de combat ont parfaitement rempli leur part de contrat, tandis que d’autres disciplines ont cruellement déçu, à leur tête l’athlétisme, le cyclisme, la natation et le football masculin.

Après la déception de l’athlétisme, le Maroc stagne en 5e position  et termine avec 31 médailles en or
Ibtissam Marighi, médaillée d'or en Skeet.

Lors des deux dernières journées, de compétition, vendredi et samedi, et avant la tenue de la cérémonie de clôture des Jeux africains 2019 à Rabat, le Maroc a engrangé 16 médailles. Quatre nouvelles médailles en or ont été rajoutées au solde du Maroc, œuvres d’Ibtissam Marighi en tir sportif (skeet), Mustapha Nablaoui en tir sportif (skeet), Laïla Bouchir et Chaimae Gamra (Canoë, K2 200 m) et de l’équipe marocaine masculine de tennis composée de Anas Fattar, Yassir Kilani, Adam Ralph Khalifa Moundir et Lamine Ouahab (vainqueurs en finale face à l’Égypte, 2 sets à 1).
Les médailles d’argent ont été décrochées par Marouane Kacimi (saut en longueur), Lamiae Lhabz (400 m haies), Mohamed Reda El Aârabi (semi-marathon), la sélection nationale masculine d’escrime (épée), la sélection nationale féminine d’escrime (sabre) et la sélection nationale féminine de tennis qui a essuyé une déculottée face à l’Égypte, samedi (0-6, 0-6). Les médailles de bronze ont aussi été au nombre de 6 et ont été signées par la sélection nationale féminine de volleyball, Yasmina Mesfioui (tir sportif, skeet), Hamza Sahli (semi-marathon), la sélection nationale masculine d’escrime (fleuret), Chakir Anssari (lutte, 57 kg) et Anas Lembekkar (lutte, 125 kg). La journée de samedi a également été marquée par des finales en athlétisme, des rendez-vous qui ont mis en relief l’incroyable régression du Maroc en ce domaine.

L’athlétisme marocain, 14e des Jeux africains, est tout près de toucher le fond
Après la médaille de bronze de Soufiane Bakkali en 3.000 m steeple, puis celles en argent de Rabab Arrafi en 800 m et de Lamiae El Habz en 400 m haies, le dernier espoir de consécration du Maroc en athlétisme était Abdelaâti Iguider, le seul Marocain à avoir remporté une médaille d’or dans les Mondiaux lors de la dernière décennie (2012). Le coureur marocain ne parviendra finalement à décrocher aucune médaille, se contentant de la quatrième position derrière deux Kenyans et un athlète du Djibouti. En 1.500 m féminin, Malika Akkaoui s’est également contentée de la quatrième position, alors que Soufiane Boukantar terminait 7e du 5.000 m. Ces résultats ne font que confirmer la situation chaotique dans laquelle se morfond l’athlétisme marocain, qui a terminé les Jeux africains organisés sur ses terres en 14e position avec six médailles d’argent et cinq de bronze, après cinq jours de compétition.
Au total, ils étaient 49 athlètes marocains (32 hommes et 17 dames) à prétendre à une place au sommet du podium, mais aucun d’eux n’a réussi. Le plus attendu de tous, le vice-champion du monde en 2017 à Londres, Soufiane El Bakkali, a disputé sa course du 3.000 m haies avec une blessure contractée 48 h auparavant à Paris et ne pouvait faire mieux. Les autres nationaux ont tout bonnement déçu, exception faite de quelques jeunes éléments qui se sont affirmés au complexe Moulay Abdellah et qui entretiennent une dernière lueur d’espoir, comme Marouane Kacimi (médaillé d’argent en saut en longueur grâce à un saut de 7 m 79, âgé de 23 ans). Sur les 20 nations qui ont donc participé aux disciplines de l’athlétisme, seuls le Maroc, l’Ouganda, l’Érythrée, Djibouti, le Bénin, les Îles Maurice et le Sénégal n’ont pas vu l’or.

L’Égypte nettement au-dessus du lot
Au terme de l’édition 2019 des Jeux africains, la principale donne est que le leader du classement général n’a laissé aucune chance à ses poursuivants, engageant une véritable chasse à l’or depuis la toute première journée. L’Égypte a dominé le classement avec 273 médailles (102 en or, 98 en argent et 73 en bronze). Son total de médailles et de médailles en or est supérieur au double de ce qu’a réussi le deuxième au classement général, le Nigeria (127 médailles : 46 en or, 33 en argent et 48 en bronze). La troisième place est revenue à l’Afrique du Sud avec 87 médailles (36 en or, 26 en argent et 25 en bronze), alors que l’Algérie a occupé le quatrième rang avec 125 médailles (33 en or, 32 en argent et 60 en bronze).
Placée sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, la 12e édition des Jeux africains a connu la tenue de tournois en kayak, en basketball, en boxe, aux échecs, en football, en gymnastique, en handball, en snooker et en volleyball. Pour d’autres sports comme l’athlétisme, la natation, le beach-volley, l’haltérophilie, le cyclisme, l’équitation et le judo, ces jeux permettaient aux athlètes de rassembler les points comptant dans la course pour les prochains Jeux olympiques de Tokyo 2020. 

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